e-Marketing : un marché de 2,5 milliards d’euros en France d’ici cinq ans
Selon Forrester, le poids du marketing en ligne à l’échelle européenne est
évalué à 16 milliards d’euros en 2012.
Forrester vient de se pencher sur les perspectives du marché de l’e-marketing en Europe. Qu’englobe-t-on dans les opérations de marketing sur Internet ? Cela comprend l’affichage publicitaire en ligne, les liens promotionnels sur les moteurs de recherche et les campagnes d’e-mailing.
Selon le cabinet d’études IT d’origine américain, ce marché à l’échelle européenne devrait être évalué à 16 milliards d’euros en 2012, contre 7,5 milliards d’euros en 2006 (+113,3%). Rien que le marché français absorbera 15,6 % des dépenses observées au niveau européen (soit un chiffre d’affaires de 2,5 milliards d’euros à l’échéance 2012). Sous un angle sectoriel, le marketing en ligne représentera alors 18% de l’ensemble des budgets marketing globaux dans la zone.
Logiquement, cette montée en puissance traduit une hausse générale des dépenses marketing en Europe : 54% des entreprises auraient déclaré à Forrester avoir augmenté leur budget 2007 par rapport à 2006. D’autre part, l’intérêt des annonceurs pour le média Internet augmentera face à l’évolution à de son audience potentielle : de 47 millions d’internautes en haut débit aujourd’hui à 87 millions en 2012. Cette audience justifiera en grande partie les efforts budgétaires des entreprises en faveur du marketing interactif.
L’e-marketing ne fait pas peur aux consommateurs : selon l’étude Forrester, 34% des consommateurs en ligne affirment ne pas être dérangés par les publicités en ligne en lien avec leurs centres d’intérêt, 40% font confiance aux sites de comparaison et 36% font confiance aux critiques de produits en ligne faites par d’autres utilisateurs. Ils sont donc plus ouverts au marketing viral, à l’e-mailing et à la publicité sur les blogs. En revanche, ces consommateurs sont moins sensibles aux campagnes sur des médias plus traditionnels : 36% des Internautes interrogés affirment moins regarder la télévision et 67% estiment que la publicité ne dit pas la vérité sur les produits qu’elle vante.
Les bannières traditionnelles résistent bien
L’intérêt des marques est croissant pour le marketing orienté « Web 2.0 ». Forrester prévoit que les annonceurs existants sur Internet vont augmenter leurs investissements en passant à de nouveaux formats comme le rich media, le RSS ou encore les sites collaboratifs. D’où également un intérêt de la part des grands acteurs, comme Microsoft, Yahoo et Google, d’acquérir des compétences pour répondre à une demande en forte croissance.
Pourtant, la publicité en ligne plus traditionnelle (bannières, boutons et fenêtres pop-up), universellement populaire, continuera de représenter une part encore importante parmi les investissements marketing sur le Web. Elle augmentera progressivement, passant de 2,5 milliards d’euros en 2006 à 5,6 milliards d’euros en 2012, soit un tiers des budgets marketing globaux respectifs. La quasi-totalité des entreprises interviewées affirment déjà l’utiliser aujourd’hui.
L’étude de Forrester intitulée ?European Online Marketing Tops ?16 Billion In 2012? s’appuie sur les données obtenues lors de ses enquêtes Consumer Technographics, portant sur plus de 25 000 consommateurs interrogés dans 8 pays (France, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Pologne, Espagne, Suède et Royaume-Uni), et d’entretiens avec 24 grands spécialistes du marketing en Europe.