Placé au 347e rang dans le classement des fortunes mondiales établi par Forbes en septembre 2013, Jeffrey « Jeff » Skoll renouvelle sa confiance envers BitGo.
Le Net-entrepreneur canadien a participé au premier tour de table (« Series A« ) de cette jeune pousse de la Silicon Valley qu’il accompagne depuis sa phase d’amorçage. D’autres business angels dont les Américains Bill Lee (cofondateur de Remarq, racheté en l’an 2000 par Critical Path pour 265 millions de dollars) et Eric Hahn (à l’origine de Collabora Software, passé en 1995 dans le giron de Netscape) ont contribué à cette levée de fonds d’un montant total de 12 millions de dollars.
Parmi les investisseurs historiques ayant remis au pot, on trouve également la structure de capital-risque Bridgescale Partners. Menée par Redpoint Ventures (fonds privé basé dans la Silicon Valley), l’opération est aussi marquée par l’implication d’une brochette d’acteurs du capital-investissement : Radar Partners, Liberty City Ventures, Crypto Currency Partners, Founders Fund, Crypto Currency Partners et A-Grade Investments. Elle confirme surtout l’attrait de l’écosystème bitcoin pour les solutions de « sécurité en tant que service » proposées par BitGo.
Arrivée sur le marché en 2013 avec l’objectif de blinder les échanges réalisés avec la crypto-monnaie, la start-up a développé des technologies d’authentification forte, de suivi des transactions et de gestion de comptes multi-utilisateurs. Basée sur un système de protection par trois clés privées (l’une détenue par Bitgo ; la seconde par l’utilisateur ; la troisième conservée hors ligne comme un backup) dont au moins deux doivent être renseignées pour accéder au porte-monnaie électronique, son offre est déclinée en une version dédiée aux entreprises. Celle-ci permet notamment de fixer des plafonds de dépenses et de soumettre à validation les transactions importantes.
Membre de Radar Partners et ancien CEO de Verisign (solutions de sécurité) de 1995 à 2007, Stratton Sclavos rejoint, dans le cadre de cette levée de fonds, le conseil d’administration de BitGo. « Alliés à la plate-forme de sécurité de BitGo, les avantages que bitcoin présente face à l’infrastructure actuelle de services financiers va stimuler l’adoption de la monnaie virtuelle et bouleverser les modes de consommation comme Internet a révolutionné la communication« , résume-t-il.
Il existe un cas emblématique de la fragilité actuelle du bitcoin : celui de MtGox. La plate-forme d’échange de bitcoins installée au Japon a été placée sous administration judiciaire en avril. Elle s’était déjà déclarée en faillite depuis le mois de février, après avoir « égaré », peut-être lors d’une attaque informatique, 850 000 bitcoins (100 000 détenus par la société et 750 000 par des tiers), ce qui correspond à environ 520 millions de dollars au cours actuel de la crypto-monnaie. Les efforts du gérant français Mark Karpelès pour redresser la barre n’ont pas porté leurs fruits. Le montant du passif exigible s’élève aujourd’hui à plus de 6 milliards de yens (44 millions d’euros).
Malgré cet épisode, l’adoption du bitcoin ne cesse de croître sur le Web. Plus de 60 000 commerçants de toutes tailles et de tous univers auraient cédé à la frénésie. Dernier grand groupe à s’être signalé, l’agence de voyages en ligne Expedia va bientôt intégrer le bitcoin aux côtés des options de paiement classiques (carte bancaire, PayPal…) pour la réservation d’hôtels. La monnaie virtuelle pourrait à terme être acceptée pour régler des billets d’avion, des croisières, des locations de voitures et des activités de loisirs.
Aux Etats-Unis, le revendeur de produits électroniques Overstock.com l’accepte depuis le mois de janvier, avec un certain succès : plus d’un million et demi de dollars de paiements enregistrés. Le diffuseur satellite DISH Network (valorisé à 27 milliards de dollars avec ses 14 millions abonnés) doit également s’ouvrir au bitcoin, au cours du prochain trimestre.
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