C’est une proposition difficile à accepter de la part des groupes Internet.
Aux Etats-Unis, le FBI a demandé à des acteurs comme Google, Microsoft, Facebook ou Yahoo de laisser une porte ouverte à un logiciel de type « backdoor » facilitant les écoutes électroniques.
Dans le cadre d’enquêtes fédérales liées à des activités illégales (organisations criminelles, lutte anti-terrorisme…), les agences en charge de la sécurité semblent rencontrer des difficultés pour établir des systèmes d’écoute sur les outils de téléphonie sur Internet.
Le cas de Skype (passé sous la bannière Microsoft) était déjà considéré comme problématique.
Son usage est désormais généralisé dans le monde entier et les services de renseignement et de police du monde entier semblent rencontrer des difficultés pour suivre ce qu’il se dit via ce logiciel de téléphonie sur Internet.
Mais la direction juridique du FBI souhaite aller plus loin à travers une ébauche d’une proposition de loi censée faciliter sa tâche.
Elle souhaite demander à toutes les sociétés Internet exploitant des réseaux sociaux, des services de voix sur IP, des outils de messagerie instantanée et des webmails d’accepter le principe d’une « compatibilité technique » pour les écoutes électroniques.
Selon CNET.com qui a interrogé un représentant de l’industrie IT qui parle sous le couvert de l’anonymat, il s’agirait d’inclure cet « extra-code » à tous les services de communication interpersonnelle.
Le fait de suivre cette préconisation du FBI reviendrait à modifier la loi dite Communications Assistance for Law Enforcement Act (CALEA) remontant à 1994.
En l’état actuel, elle s’applique aux opérateurs télécoms mais pas aux services Internet. En 2004, la Federal Communications Commission, en charge de la régulation des télécoms aux Etats-Unis, avait déjà étendu le périmètre de cette loi aux réseaux haut débit.
En fait, cet accès facilité aux écoutes électroniques constitue une demande récurrente de la part des autorités américaines.
En septembre 2010, le New York Times relevait déjà que le gouvernement avait déposé un projet de loi sensible dans ce sens.
Et les organisations de défense des libertés civiles sur Internet comme l’Electronic Frontier Foundation monte régulièrement au créneau pour dénoncer ce qui est présenté comme une tentative d’instaurer l’espionnage électronique de masse.
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