EEMI : les métiers du Web prennent possession de la Bourse
Sous la houlette du trio Niel-Simoncini-Granjon, l’Ecole européenne des métiers de l’Internet démarre ses activités au Palais Brongniart à Paris. Entretien avec la directrice générale.
EEMI : d’abord la reconnaissances des pros du Web
Une quinzaine d’enseignants permanents avec des profils « pros et pédagos » assurent les cours ponctués d’intervention d’experts en fonction des thématiques.
Les élèves devront s’attendre à une évaluation en continu, à des sessions de contrôles partiels et à un examen final.
Pour la reconnaissance du diplôme EEMI par l’Etat, le nouvel établissement privé d’enseignement supérieur doit attendre cinq ans.
Ce qui facilitera par la suite des passerelles avec des écoles à l’étranger ou l’instauration d’équivalences de diplômes.
« Ce n’est pas un frein. Nous cherchons d’abord la reconnaissance des professionnels », assure Stéphanie de Kerdrel.
« Les jeunes diplômés vont travailler dans le Web au sein des grandes entreprises qui montent leur stratégie Internet. »
Et l’EEMI se déclare « prête à « accompagner » ceux qui ont l’âme de créateur de start-up.
Les frais de scolarité s’élève à 6500 euros par an.
Un brin onéreux ? « Ce n’est pas plus cher qu’ailleurs, dans d’autres écoles privées de l’enseignement supérieur », justifie la directrice générale.
L’école assure qu’elle a « négocié des accords avec les banques, pour l’obtention de prêts d’études à taux réduits, facilités par l’embauche assurée en fin de formation ».
Et une quinzaine d’élèves ont obtenu des aides sous forme de bourses attribuées par le trio de Net-entrepreneurs à la source du projet.
On parle beaucoup de l’EEMI en cette rentrée scolaire 2011 mais il existe d’autres « écoles Internet » comme Hetic (Montreuil, Seine-Saint-Denis) ouverte « depuis 10 ans ».
Parallèlement, le mois prochain, le groupe Ionis Education va ouvrir Sup’Internet (Ecole supérieure des métiers de l’internet), dont le campus se situe à Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne).
EEMI : l’enseignement du Web qui vise la Bourse |
Quel symbole de choisir le Palais Brongniart, haut lieu historique de la Bourse de Paris, pour installer l’Ecole européenne des métiers de l’Internet. La location est assurée par le gestionnaire du site (groupe GL Events). En accord avec la Ville de Paris, l’ex-place financière de Paris a vocation à devenir « une plate-forme dédiée à l’innovation et aux nouvelles formes entrepreneuriales ». Pour les propres besoins de l’EEMI, la fibre optique de Free (forcément) a été déployée pour couvrir ses 600 mètres carré de plateau. Les élèves disposent du Wi-Fi à l’intérieur mais aussi d’une cinquantaine de postes fixes à partager. Dans ses conditions, il est recommandé de disposer de son propre portable. L’EEMI comporte également une « salle Mac en accès libre ». Rappelons que Xavier Niel, Jacques-Antoine Granjon et Marc Simoncini ont investi 500 000 euros chacun dans ce projet « d’école de l’Internet ». Alain Malvoisin, qui dirige en parallèle les Cours Fidès (lycée privée à Paris), a pris la présidence de cet établissement d’enseignement supérieur privé tandis que Stéphanie de Kerdrel en assure la direction générale. |