Directeur de la branche mobile chez HP Inc, Michael Park s’est livré, lundi dernier, à un exercice de style : lever – au sens propre – le voile sur un produit qui n’avait plus grand-chose de secret ; en l’occurrence, l’Elite x3.
Dans les faits, le groupe américain signe son retour sur le marché des smartphones avec cette phablette* de 5,96 pouces que l’on avait découverte il y a quelques semaines dans la base de données du logiciel de benchmark GFXBench, sous le nom de code « HP Falcon ».
Dans le discours, c’est autre chose : « Il ne s’agit pas d’un smartphone, mais d’un PC », assure Philippe Chaventré, qui pilote l’activité Systèmes personnels chez HP Inc France.
Sur quoi se fonde cette affirmation pour le moins osée ? Essentiellement sur la fonction Continuum de Windows 10… et sur quelques accessoires qui permettent de l’exploiter.
Philippe Chaventré le reconnaît d’ailleurs : pour conquérir le marché, il faudra l’éduquer à ce qui représente « un nouveau paradigme », non seulement en matière d’expérience utilisateur, mais aussi de développement et de gestion des applications.
L’Elite x3 n’est pas le premier smartphone à être compatible avec le Continuum. Mais il est, officiellement, le premier Windows Phone à embarquer un Snapdragon 820.
Cette puce signée Qualcomm associe 4 cœurs Kryo à 2,15 GHz (gravés en 14 nm), une solution graphique Adreno 530 à 624 MHz et une plate-forme de connectivité X12 qui gère la LTE Catégorie 12 (600 Mbit/s de débit descendant ; 150 Mbit/s de débit montant). Elle n’a pas bénéficié de la meilleure des publicités en conjonction avec Android. Discret sur ce point, HP se contente d’affirmer qu’elle est « très performante avec Windows »…
Il n’y a pas que ce SoC qui dénote le positionnement haut de gamme du produit. La fiche technique fait état de 4 Go de RAM, 64 Go pour le stockage (techniquement extensible de 2 To via une microSD, même s’il n’existe pas, pour l’heure, de cartes de cette capacité), une définition de 2 560 x 1 440 pixels pour l’écran et une connectivité Wi-Fi 802.11ac bibande.
Équipé de Windows 10 Mobile (ce qui est étonnant si on considère, comme HP, qu’il s’agit d’un PC), l’Elite x3 est livrable en mono ou dual-SIM, les deux emplacements étant compatibles 4G (Catégorie 6, à 300 Mbit/s descendants et 50 Mbit/s montants).
Concernant l’optique, on est sur des capteurs de 8 et 16 mégapixels. Quant à la batterie, elle affiche une généreuse puissance de 4 150 mAh. Reste à voir l’autonomie qu’elle apportera dans la pratique, car c’est bien là le principal argument du produit : avoir, dans sa poche, un terminal de la puissance d’un PC, pour être productif en situation de mobilité.
D’autres inconnues subsistent, dont l’une qui conditionnera sans doute le succès de l’offre : son prix. Rien d’officiel sur ce point, mais on peut s’attendre à un ticket d’entrée assez élevé si on considère, comme le glisse Philippe Chaventré, que l’objectif est clairement de « remplacer aussi bien une tablette qu’un PC ».
La commercialisation sera d’ailleurs restreinte aux circuits BtoB. Tout du moins dans un premier temps. « On n’exclut pas de s’ouvrir aux opérateurs en fonction de la réception du produit. Mais pour le moment, nous n’en avons pas besoin », confie le dirigeant.
Un seul appareil à acheter, c’est aussi un seul appareil à gérer. Un avantage pour les administrateurs IT, que HP mentionne allègrement, à plusieurs reprises, comme c’était déjà le cas il y a un an lors de l’annonce de l’Elite x2 – un terminal qui, malgré son nom, n’a pas grand-chose à voir avec l’Elite x3 (c’est plutôt un concurrent de la Surface Pro).
Toujours sur la partie back-end, au-delà des fonctions de sécurité prises en charge par le Snapdragon 820 (Secure Boot, TPM 2.0, chiffrement de l’image système…), il y a cette solution HP Workspace qui devrait faire l’objet d’une présentation plus en détail dans le cadre du Mobile World Congress.
Le service sera proposé en complément, sur abonnement, via une mise à jour de Windows 10. Selon HP, il simplifiera l’exécution d’applications « legacy » (.NET, 32 bits) virtualisées en créant, dans un catalogue dédié, une icône pour chacune d’entre elles et en gérant l’authentification sur Active Directory.
Au niveau logiciel, on notera quelques partenariats, dont un avec Salesforce, qui préchargera sa plate-forme Salesforce1 sur l’Elite x3.
HP mise beaucoup sur les accessoires pour « créer de la valeur » (en d’autres termes, des revenus supplémentaires). Des packs seront ainsi proposés aux entreprises, avec éventuellement le Mobile Extender.
L’Elite x3 se connecte, via son port USB-C, dans ce châssis de PC portable 12,5 pouces doté d’un écran, d’une connectivité sans fil, d’une batterie, de quelques interfaces de communication… mais dépourvu de carte mère. C’est le smartphone qui joue ce rôle. Un concept déjà exploré, entre autres par Asus avec son PadFone sous Android.
Le connecteur à 5 points situé au dos de l’Elite x3 ouvre d’autres possibilités. Des lecteurs de cartes et de codes-barres aux extensions sur port série, des périphériques dédiés pourraient permettre de constituer des offres verticales, sur le modèle de ce que HP propose depuis près d’un an avec une sélection de tablettes, dont l’ElitePad 1000.
La porte d’entrée sur le catalogue d’accessoires reste cette station d’accueil qui associe USB-C et USB-A en plus de l’Ethernet… et d’un miniDisplayPort, préféré au HDMI.
* L’Elite x3 a le gabarit d’une phablette : 16,1 x 8,3 cm, pour 7,8 mm d’épaisseur et 195 g au compteur.
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