Fleur Pellerin, chargée du pôle « société et économie numérique » au sein de la campagne présidentielle de François Hollande, a répondu à nos questions pour obtenir plus de précisions sur le programme numérique du candidat.
Car malgré l’aide apportée par les contributions des internautes, le plan de François Hollande pour favoriser l’économie numérique française manque de propositions concrètes.
Dans cette interview réalisée par mail (réponses envoyées vendredi 20 avril, en début d’après-midi), Fleur Pellerin tente de préciser la vision du candidat socialiste vis-à-vis du monde numérique.
A comparer aux propositions de Nicolas Sarkozy (UMP), Eva Joly (EELV), François Bayrou (Modem) et Philippe Poutou (NPA, via nos collègues de Silicon.fr).
ITespresso.fr : Quelles sont les grandes différences de visions de l’économie numérique entre François Hollande et Nicolas Sarkozy ?
Fleur Pellerin : Tout d’abord, je conteste vivement l’idée d’un consensus numérique.
Le candidat sortant ne prend pas ce sujet au sérieux : il n’a rien fait pour développer les start-up françaises et il n’a cessé d’instrumentaliser le numérique, tantôt pour attiser les peurs, tantôt pour se parer artificiellement des attributs de la modernité.
La plus grande partie de l’agenda numérique a été dominé par la mise en place de la Hadopi dont on voit aujourd’hui l’échec patent.
En cinq ans, la France est passée du 15ème au 20ème rang mondial en termes de dynamisme numérique et nous figurons désormais dans la liste des pays mis « sous surveillance » par Reporters sans Frontières.
Ce quinquennat aura été marqué par une augmentation spectaculaire de 70% du nombre de fichiers de police ces trois dernières années.
Et c’est le Conseil Constitutionnel qui a finalement donné un coup d’arrêt au projet de carte d’identité biométrique.
Deux mots résument ces cinq dernières années : esbroufe et zigzag.
Notre approche est autrement plus ambitieuse et exhaustive. Le numérique se situe au carrefour des priorités de François Hollande pour la France.
Priorité pour la jeunesse tout d’abord, qui devra maîtriser les outils numériques pour façonner la société de demain.
Priorité au redressement économique du pays ensuite, qui passera par une politique ambitieuse de ré-industrialisation au sein de laquelle le numérique jouera un rôle déterminant, à la fois en tant que filière à fort potentiel de croissance et en tant qu’instrument de modernisation des secteurs économiques traditionnels.
Redressement moral aussi, à travers une protection accrue des données personnelles des citoyens, qui mettra fin à la logique du fichage généralisé.
Le redressement de notre pays se fera dans l’égalité et la justice, c’est pourquoi il sera impératif de combler les graves fractures numériques que la droite a laissé s’installer dans notre pays.
Un rattrapage sera donc nécessaire, particulièrement dans l’équipement des écoles, dans l’installation d’espaces publics numériques (EPN) dans les quartiers et dans la présence des réseaux à haut débit et très haut débit dans les territoires.
(la suite de l’interview page 2 : « le numérique sera une des clés de la sortie de crise »)
Equipés de NPU, les PC Copilot+ peuvent déployer des LLM en local. Un argument suffisant…
Que vous soyez un novice dans le domaine informatique, ou avec un profil plus expérimenté,…
Les attaques de phishing utilisant des QR codes frauduleux intégrés dans des documents PDF joints…
Microsoft a amorcé le déploiement de Windows 11 24H2. Passage en revue des nouvelles fonctionnalités…
L'intégration de Copilot dans la suite bureautique s'accélère. Où trouver l'assistant IA et comment l'utiliser…
Microsoft annonce une phase expérimentale pour lancer Recall sur les PC Copilot+. Elle doit commencer…