Au détour d’un communiqué relatif à la rencontre entre Jack Dorsey (co-fondateur de Twitter) de passage à Paris, on scrute les principales mesures en faveur du numérique de François Bayrou.
Le candidat du MODEM apprécie visiblement l’installation du Conseil national du numérique puisque l’instance consultative composée de professionnels du Net en charge de conseiller le gouvernement deviendrait un pilier pour élaborer une « stratégie nationale de développement » dans le domaine.
François Bayrou compte visiblement sur les créateurs d’entreprises au point de leur laisser « une zone économique autonome dans le monde Internet » pour expérimenter un certain nombre de règles qu’ils souhaitent ériger.
Sur le front du financement, le candidat du centre parie sur les business angels qui disposeraient d’avantages renforcés « sur le principe de ceux accordés aux fonds de capital risque ».
Pour optimiser les investissements, il propose également une « reconfiguration » d’OSEO (agence publique de financement des entreprises innovantes) et du Fonds stratégique d’investissement (FSI).
En matière d’éducation et de formation, les préconisations sont assez classiques : développer des formations diplômantes pour les métiers du Web, favoriser les formations en ligne et l’éducation au numérique.
Sous l’angle du téléchargement, François Bayrou met davantage l’accent sur le développement de l’offre de téléchargement légal à bas prix que le piratage.
Dans ses grandes positions, François Bayrou s’oppose à la Hadopi. « La sanction de la coupure à Internet tout en faisant continuer à payer l’abonnement sans décision de justice est profondément injuste et contraire aux principes. »
Pour l’instauration d’une licence globale, il est revenu sur sa position initiale.
« À l’époque du vote de la loi Hadopi, j’étais défenseur de la licence globale (…)J’ai lu attentivement une étude du Parti Pirate qui estime que cela n’est pas possible. Si on doit répartir justement le revenu de cette licence globale, il faut savoir qui télécharge quoi. Sauf qu’aujourd’hui il y a des gens capables de relier des ordinateurs en réseau pour manipuler les téléchargements. »
Dans un tout autre répertoire, le candidat béarnais a-t-il été choqué par l’affaire Amesys, du nom de la filiale sécurité de Bull accusé d’avoir favorise l’espionnage des opposants du colonel Kadhafi lorsqu’il était au pouvoir en Libye ?
Le prétendant à la Présidence de la République prône une « charte éthique, qui encadre et régule le développement et l’exportation des technologies numériques ».
Dans la vision de François Bayrou, la toute fraîche Direction interministérielle des systèmes d’information et de communication (DISIC) de l’Etat serait transformée en Haut Commissaire aux systèmes d’information de l’État, « qui veille à une stratégie globale et à des économies d’échelle, en ce qui concerne les technologies utilisées par les ministères et les organismes publiques ».
On attendait le candidat sur une vision plus prospective de l’open data. Mais on se contentera de la volonté « d’ouverture des données publiques non nominatives » et « d’encourager les entreprises à ouvrir leurs données ».
Petit détail croustillant : François Bayrou est visiblement un grand utilisateur de Mac à en croire l’illustration de l’article.
Crédit photo : Bayrou.fr
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