Elysée : un chargé de mission Internet pris dans le buzz
Vue du Web, la nomination de Nicolas Princen au poste de « chargé de mission Internet » à l’Elysée suscite beaucoup de méfiance.
Si le sommet de l’Etat a l’intention de surveiller le Web et les diverses polémiques susceptibles de s’y propager, le moins que l’on puisse dire est que son nouveau cyber-limier n’avance pas caché. Nommé en début de semaine en tant que « chargé de mission sur Internet », Nicolas Princen a rapidement éclipsé l’élargissement au développement de l’économie numérique des fonctions d’Eric Besson, secrétaire d’Etat chargé de la Prospective. Au point de susciter de multiples salves de billets de weblogs, de vidéos ou de groupes raillant sa nomination sur les réseaux sociaux.
Rattaché à Franck Louvrier, conseiller pour la presse et la communication, Nicolas Princen est un jeune militant UMP de 24 ans qui s’est occupé de la chaîne « Libre cours » du site Sarkozy.fr pendant la dernière campagne présidentielle. Sa nouvelle mission : « chargé de mission au service Internet », nous répond le service de presse de l’Elysée, en nous précisant qu’il n’y a pas plus de précision à apporter que ce qui a été indiqué à l’AFP.
Et donc qu’il sera « en charge de la veille de ce qui circule sur la toile au sujet du président de la République: blogs, sites d’information, vidéos… Comme on peut faire pour une revue de presse des médias traditionnels », selon les propos qui ont été rapportés par cette agence de presse.
Si le sommet de l’Etat a l’intention de surveiller le Web et les diverses polémiques susceptibles de s’y propager, le moins que l’on puisse dire est que son nouveau cyber-limier n’avance pas caché. Nommé en début de semaine en tant que « chargé de mission sur Internet », Nicolas Princen a rapidement éclipsé l’élargissement au développement de l’économie numérique des fonctions d’Eric Besson, secrétaire d’Etat chargé de la Prospective. Au point de susciter de multiples salves de billets de weblogs, de vidéos ou de groupes raillant sa nomination sur les réseaux sociaux.
Rattaché à Franck Louvrier, conseiller pour la presse et la communication, Nicolas Princen est un jeune militant UMP de 24 ans qui s’est occupé de la chaîne « Libre cours » du site Sarkozy.fr pendant la dernière campagne présidentielle. Sa nouvelle mission : « chargé de mission au service Internet », nous répond le service de presse de l’Elysée, en nous précisant qu’il n’y a pas plus de précision à apporter que ce qui a été indiqué à l’AFP.
Et donc qu’il sera « en charge de la veille de ce qui circule sur la toile au sujet du président de la République: blogs, sites d’information, vidéos… Comme on peut faire pour une revue de presse des médias traditionnels », selon les propos qui ont été rapportés par cette agence de presse.
Commençons par la vidéo. Certains redoutent un « oeil de Sarkozy » sur leurs écrits ou ironisent sur le sujet. « C’est que maintenant, il faut faire attention quand on parle de Nicolas Sarkozy sur Internet », ironise l’un d’entre eux – sous couvert d’anonymat – dans une vidéo diffusée sur Dailymotion, expliquant au passage que « le gouvernement a nommé un jeune homme très bien, très propre sur lui, qui va surveiller tout ce qui se dit sur Nicolas Sarkozy sur Internet ». Avant de justifier ainsi la « prudence » de son intervention : « Moi j’ai pas envie de finir au fond d’une geôle, torturé, etcetera etcetera ».
Idem pour les blogs où Le Charançon Libéré entend par exemple, non sans humour lui aussi, faciliter la mission de la nouvelle recrue en lui apportant quelques invectives de son cru.
« Surveille-moi »
De son coté, l’hebdomadaire Marianne a lui organisé un étrange jeu-concours invitant les internautes à relever « la marée de ‘désinformation’ qui submerge chaque jour un peu plus le web » pour en avertir Nicolas Princen en personne. Pour concourir, il faut préciser dans chaque e-mail à Nicolas Princen « Attention, désinformation au sujet du chef de l’Etat » en objet et intégrer l’adresse e-mail de l’organisateur en copie cachée. « Les textes des meilleurs délateurs seront publiés à l’occasion d’une édition spéciale du Journal des Mariannautes et notre grand gagnant (désigné par la rédaction de Marianne2.fr) se verra remettre le Corbeau d’Or du Web 2008, dédicacé par tous les journalistes du site. Soyez créatifs, veules et sans pitié : nous comptons sur vous ! ».
Enfin, les utilisateurs de Facebook ne sont pas en reste. A l’heure où nous écrivons ces lignes, 136 ont déjà rejoint un groupe baptisé Surveille-moi tous, Nicolas Princen !« . Mais que la nouvelle recrue se rassure, ils sont aussi 206 à adhérer à « Nicolas Princen est sexy ».