eMedias : TechCrunch enterre les embargos
Le site médias de l’ère Web 2.0 estime que le délai à respecter avant diffusion d’une information n’est plus respecté. Alors, il veut passer outre.
Dans la course à l’information exclusive que l’on observe aux Etats-Unis, la concurrence fairt rage entre les sites médias IT mais aussi les blogs « troublions ». A tel point que TechCrunch, l’un des sites Web médias les plus influents dans la couverture de l’information de l’ère du Web 2.0, a décidé de frapper fort.
Son fondateur Michael Arrington annonce la couleur dans une contribution en date du 17 décembre : il enterre les embargos. Dans le jargon journaliste, il s’agit d’un délai à avant de diffuser une information. Il est souvent imposé par les grandes entreprises pour des raisons diverses (décalage horaire, éventuel impact de l’annonce sur les cours de Bourse, concurrence… ).
« Face au chaos, nous avons pris une décision radicale : nous briserons tous les embargos à notre gré. » Michael Arrington met en avant la tendance actuelle des médias en ligne et de la blogosphère à briser les embargos de manière récurrente. « Il y a un an, c’était rare. Une fois par mois. Maintenant, presque tous les embargos sont cassés de quelques minutes parfois voire d’une demi-journée ».
Deux poids, deux mesures
Difficile de garder son calme quand des portails d’agrégation de liens vers des sites médias comme Google News ou TechMeme, font remonter les informations fraîches rapidement…
C’est sûr : la nouvelle règle de TechCrunch ne va pas faire plaisir aux agences de relations presse. Mais, au moins, elles sont averties. Décidément rebelle, la rédaction du média en ligne estime qu’elle peut très bien récupérer les informations sous embargo en dehors des voies élaguées officielles.
Néanmoins, il existe quelques exceptions. Des poids lourds comme Microsoft ou Google savent encore se faire respecter. Car les médias ou blogeurs resquilleurs qui oseraient briser la loi du silence pourraient se voir éjecter des annonces importantes. Deux poids, deux mesures… Bref, c’est la loi de la jungle.