Une hausse du taux de chômage supérieure à la moyenne nationale, un nombre de demandeurs d’emploi jamais vu depuis dix ans : l’année 2014 aura été délicate pour la filière informatique.
Au 31 décembre, la catégorie « systèmes d’information et de télécommunication » compte 37 100 chômeurs de catégorie A, soit un niveau comparable à celui enregistré un mois plus tôt.
Dans l’absolu, le secteur IT suit cette tendance à la stagnation constatée au niveau national (le nombre de demandeurs d’emploi progresse de 0,2 %). Mais sur l’année, les chiffres sont plus alarmants : 7,5 % de hausse du taux de chômage, contre 5,7 % toutes professions confondues.
En six années de crise, le nombre de chômeurs a doublé dans les systèmes d’information. Il faut remonter à fin 2004 pour retrouver des niveaux comparables dans les statistiques du ministère de l’Emploi. En incluant les personnes ayant une activité à temps partiel (catégories B et C), le parc total progresse de 8,9 % sur un an, à 45 400 chômeurs.
Autant de marqueurs qui confirment les récentes observations du cabinet de recrutement Robert Walters sur la question des salaires : les niveaux de rémunération ont tendance à stagner dans les professions IT, exception faite de certains profils d’experts. On est loin de l’envolée salariale connue aux Etats-Unis, où 70 professions sur 79 ont bénéficié d’une réévaluation d’au moins 4 %.
Le Syntec Numérique, qui représente les éditeurs et SSII, met aussi le doigt sur une pénurie de compétences pour certains profils. L’organisation patronale milite pour le reclassement des personnes sans emploi. Elle en a formé 900 en fin d’année via les actions engagées par le Syntec Informatique.
Régis Granarolo salue ces efforts, « mais cela n’empêche pas la progression du chômage dans les professions informatiques« . Pour le président du Munci (association professionnelle d’informaticiens), il existe, au-delà d’un déficit de compétences, une inadéquation des profils « avec le culte des Bac + 4 et + 5 chez les recruteurs ».
Le Munci s’apprête d’ailleurs à lancer un pavé dans la mare : en combinant des statistiques obtenues auprès de la Direction des études de Pôle emploi sur d’autres codes Rome que celui des « systèmes d’information et de télécommunication », l’organisation entend démontrer que l’informatique est la famille professionnelle où le chômage a le plus progressé depuis 2008.
A en croire le Munci, on comptait, fin octobre, 55 000 chômeurs de catégorie A cherchant un emploi dans l’IT (dont plus de 18 000 dans la maintenance, comme le note Silicon.fr).
En ajoutant les catégories D et E (personnes inscrites, mais qui ne sont pas en recherche d’emploi), on en arrive à 82 300 chômeurs. Sachant que les trois professions qui ont enregistré les plus fortes progressions sont la production et l’exploitation de SI (+ 16 %), les études et le développement de réseaux télécoms (+13,9 %) et les études et le développement informatique (+ 8,6 %).
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