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En 2003, la moitié des projets d’infogérance seront des échecs

Alors que les entreprises se recentrent sur leur coeur de métier, l’infogérance est en toute logique un des rares domaines de l’informatique à connaître une forte croissance, y compris en ces temps de restrictions budgétaires. Il y avait tout lieu de croire qu’après les ratés des premiers temps, l’externalisation de l’informatique s’était peu à peu professionnalisée. D’après le Gartner Group, tel n’est pas le cas, loin s’en faut, puisque le cabinet d’études prévoit que la moitié des projets menés en 2003 s’avèreront des échecs, en cela qu’ils n’apporteront pas les économies escomptées. La raison ? Le manque de communication entre le prestataire et son client. Du coup, le Gartner recommande de formaliser le suivi du processus d’externalisation par la tenue de réunions périodiques entre prestataire et client, afin d’évaluer les progrès réalisés au regard des objectifs initialement définis. Un conseil frappé au coin du bon sens. On peut légitimement s’étonner qu’il y ait besoin de le rappeler : ce suivi devrait être une pratique systématique. Et pourtant? D’après le Gartner, en 2003, moins d’un tiers des entreprises formaliseront explicitement la gestion des relations avec leur prestataire.

Revoir les pratiques contractuelles

Pour améliorer la situation, poursuit le cabinet d’études, il conviendrait en outre de remettre à plat les pratiques contractuelles en cours. Celles-ci devraient en particulier être conçues pour pouvoir amender en chemin les règles du jeu alors que les contrats d’infogérance actuellement utilisés sont figés et interdisent donc cette flexibilité. Ces mises en garde interviennent alors que l’infogérance est pleinement entrée dans les moeurs, les plus grandes entreprises n’hésitant plus à confier à un tiers la gestion de leur informatique, dans le cadre de contrats de plusieurs milliards de dollars. L’infogérance paraissait même écrire un nouveau chapitre de son histoire, avec la montée en puissance d’une pratique connue sous le nom d' »offshore », consistant à s’adresser à un prestataire localisé dans un pays où la main-d’oeuvre est bon marché. Les observations du Gartner incitent à la prudence et rappellent que l’externalisation est loin d’être la panacée. Pour une entreprise, confier la complexité de son informatique à un prestataire l’en décharge certes, mais la plonge immanquablement dans une autre complexité, juridique celle-là, relative à la relation contractuelle avec le prestataire.

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