Après la téléphonie et la télévision, les offres de musique illimitée s’inscrivent comme les nouveaux produits d’appel des fournisseurs d’accès Internet en France. Free vient à son tour d’annoncer son offre à travers un partenariat avec Deezer.com, quelques jours après le lancement de Neuf Music par son concurrent Neuf Cegetel.
Librement disponible en ligne sans contrainte logicielle (un simple navigateur suffit), ni contractuelle pour l’utilisateur, Deezer.com est ouvert à tous les internautes, qu’ils soient clients de Free ou non. En affichant un lien vers Deezer à partir de son portail, la filiale Internet d’Iliad sert de relais médiatique au site de musique. « Nous sommes associés à Free pour permettre aux Freenautes d’arriver sur Deezer« , explique Jonathan Benassaya, le président et cofondateur de Deezer. En retour, Free communique sur une offre de musique qui n’a nécessité aucun développement interne.
Pas de transfert sur baladeur
Le catalogue musical de Deezer est accessible gratuitement et de manière illimitée. Mais les fichiers sont disponibles à l’écoute uniquement (en streaming). Aucun téléchargement n’est (pour l’heure) proposé et encore moins la possibilité de transférer les contenus sur un baladeur. En ce sens, l’offre de Free/Deezer se distingue considérablement du modèle payant de Neuf Music.
De plus, l’offre de Deezer ne se limite pas au seul catalogue d’une major comme Universal Music (qui aliment Neuf Music, notamment) mais propose déjà des « centaines de milliers de titres« , soutient le communiqué. « Nous prévoyons le million de titres pour fin septembre« , annonce Jonathan Benassaya. Celui-ci espère prochainement signer avec les quatre majors du disque en France (Universal Music, Sony-BMG, Warner et EMI) et les indépendants via la SPPF (Société civile des producteurs de phonogrammes en France). Enfin, « Deezer oeuvre pour signer des contrats à l’international« , ajoute le porte-parole. Le site est déjà disponible en 16 langues.
Rémunération des artistes au pourcentage
Pour l’heure, Deezer a signé avec la Sacem (Société de gestion collective du droit d’auteur pour la musique) sur le principe d’une rémunération des auteurs à partir d’un pourcentage des revenus de Deezer au delà d’un minimum légal. Le président de Deezer se refuse à en dévoiler les conditions. Mais le site s’affiche a priori comme le premier au monde à mettre en place le modèle de la rémunération des artistes basé sur un pourcentage du chiffre d’affaires. Un modèle que SpiralFrog promet depuis plus d’un an… sans résultat concret à ce jour. Le modèle économique de Deezer est, quant à lui, exclusivement basé sur les annonces publicitaires.
Créé en juin 2006, Deezer.com est une résurgence de Blogmusik.net fermé en février 2007 faute d’accord avec la Sacem. Les négociations entre les deux parties ont alors démarré. « Cela a pris un peu de temps, commente Jonathan Benassaya, le temps que chacun comprenne le fonctionnement et les besoins de l’autre. » L’arrivée de Deezer sur le marché ajoute une nouvelle brique à l’offre de musique légale en ligne. Prochainement, Orange devrait à son tour annoncer son offre.
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