La dernière étude de CA Technologies* décrit des entreprises françaises intimidées par les enjeux sécuritaires liés à l’adoption des technologies mobiles.
Si la plupart des DSI interrogés s’accordent sur la nécessité d’aborder cette évolution naturelle des systèmes d’information, seuls quatre sur dix ont réellement adopté une stratégie ad hoc… quand 95% de leurs homologues américains ont franchi le pas. Mais les défis soulevés par la mobilité sont si nombreux – ils recouvrent à la fois l’infrastructure, les terminaux, les applications et la sécurité, quels que soient la fonction, la localisation et le mode d’interaction de l’utilisateur – que la France reste bien placée au niveau mondial.
A titre comparatif, 74% des entreprises sondées au Brésil et aux Pays-Bas reconnaissent ne pas s’être particulièrement penchées sur la question. Ce taux atteint même 78% à Singapour et dans les pays nordiques ; 21% en Italie et au Japon. Des données inquiétantes si l’on considère que les analystes prévoient une explosion du mobile au cours des prochaines années : 1 milliard de smartphones et de tablettes en 2016 selon Forrester Research ; 305 millions de téléchargements d’applications la même année d’après Gartner ; 50 milliards de terminaux connectées à l’horizon 2020 à en croire Cisco.
La résistance des entreprises françaises n’est pas tant liée à une mouvance idéologique, mais plutôt à une crainte suscitée sur le volet de la sécurité, cité par 51% des DSI comme la principale barrière à l’adoption de la mobilité (28% aux États-Unis ; 33% dans le monde). A l’inverse, seuls 12% avancent le manquent d’implication du management, raison évoquée par 45% des DSI outre-Atlantique. C’est sans compter ces 29% d’entreprises françaises qui admettent ne trouver « aucun intérêt » aux projets de mobilité (contre 4% à l’échelle du Globe… et 0% aux États-Unis). En outre, 78% pensent « ne pas pouvoir en faire plus » en la matière (17% aux Etats-Unis ; 66% dans le monde).
Cette frilosité se traduit dans les investissements : l’entreprise française dédie en moyenne 9,4% de son budget informatique à la mobilité, contre 18,3% aux États-Unis, où smartphones et consorts sont plus régulièrement vus comme des relais de productivité, de satisfaction client et d’accélération du time-to-market.
Ce qui n’empêche pas les entreprises françaises d’entrevoir des perspectives dans le m-commerce, la géolocalisation ou encore le Web-to-store. Une évidence s’impose toutefois : la stratégie mobile doit être synchronisée avec la gestion globale du système d’information pour réduire les risques de sécurité et de conformité, tout en améliorant l’expérience utilisateur. Le rôle de la DSI en est d’autant plus stratégique.
* Conduite au 3e trimestre 2013 par le cabinet Vanson Bourne pour le compte de CA Technologies, cette étude a englobé, à l’échelle de 21 pays, 1300 décideurs informatiques d’entreprises générant plus de 100 millions de dollars de chiffres d’affaires dans la finance, la santé, l’industrie manufacturière, les télécoms et le secteur public.
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