Epicery lève 700 000 euros : un levier logistique digital pour les petits commerces

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Une dizaines d’investisseurs privés accompagnent Epicery pour le lancement commercial de sa plate-forme qui connecte les consommateurs aux commerçants de proximité.

Jean-David Blanc (Allociné), Michael Benabou (vente-privee.com), Clément Benoit (Resto-In), Benjamin Chemla (Stuart), Julien Codorniou (Facebook), Marc Ménasé (Menlook), Xavier Niel (Iliad-Free) via son fonds Kima Ventures… Ils sont une dizaine d’entrepreneurs à accompagner le développement d’Epicery.

La start-up a réuni 700 000 euros pour le lancement commercial de sa plate-forme d’intermédiation qui connecte les consommateurs aux commerçants et aux artisans.

Officiellement ouverte ce vendredi 14 octobre 2016, l’offre n’est pour l’heure accessible qu’aux Parisiens, qui peuvent faire leurs courses chez les enseignes partenaires* et se faire livrer à la demande.

Comme en témoignent les CGV, dont la dernière révision date du 25 mars 2016 (et qu’on consultera pour les questions de pénalités en cas d’absence à la livraison ou encore la vente d’alcool), le service était déjà exploitable, mais uniquement sur invitation.

À l’issue de cette expérimentation, Epicery se dit en mesure de livrer « en moins d’une heure » depuis des commerces situés dans un rayon de 3 km autour de l’utilisateur. Lequel peut acheter ses produits chez un ou plusieurs partenaires et programmer la livraison dans une plage d’une heure à trois jours après la commande.

Les tarifs varient en fonction des quantités commandées et du nombre de commerces. On commence à 4,90 euros TTC, sachant que le montant minimum de la commande doit être de 20 euros par enseigne.

Vers le click & collect

Cofondateurs d’Epicery, Elsa Hermal (membre de Techstars, ancienne de Pernod Ricard) et Édouard Morhange (créateur de Storyplayr, bibliothèque de livres audio pour enfants) travaillent sur l’ajout d’une brique click & collect, à l’instar de ce que propose WITS en complément à la livraison.

Cette start-up s’est récemment distinguée en fédérant, autour de son application mobile, de nombreux petits commerçants franciliens réagissant à l’arrivée, dans la capitale, du rouleau compresseur Amazon avec son service Prime Now.

Pour permettre aux clients de retirer leur marchandise après la fermeture des commerces, WITS exploite un réseau de points-relais et les consignes Bluedistrib’ mises en place par Bolloré. Epicery oriente sa réflexion sur les mêmes enjeux, avec l’idée de mettre en place des stocks réfrigérés.

En ligne de mire, une expansion géographique en banlieue parisienne, puis dans toute la France. On parle déjà, à l’horizon 2017, de s’étendre à de grandes villes européennes, avec une promesse pour les commerçants : augmenter leur chiffre d’affaires, jusqu’à 30 %.

L’heure est au recrutement. Epicery recherche tout particulièrement un profil de lead développeur.

Pour ce qui est des coursiers, il s’agit de sous-traitants : ce sont ceux de la société Stuart.

Du côté des commerçants, il faut s’habituer à une autre vision de la trésorerie : les paiements ne leur sont pas immédiatement reversés. On notera par ailleurs que les ventes au poids ne sont pas prises en charge : elles se font à la pièce, ce qui peut aller du pack pour des boissons à la tranche pour de la viande.

* « Plus de 100 » partenaires, dont Berrie Lunch & Garde-Manger, Julhès, Terroirs d’Avenir et Quoniam. Epicery vise les 250 d’ici à la fin de l’année.

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