L’année 2013 s’ouvre sur une équation à deux inconnues pour Epson, qui cherche à rééquilibrer ses activités vers le BtoB tout en maintenant sa visibilité auprès du grand public.
Les ambitions du groupe japonais spécialiste de l’électronique se portent essentiellement sur l’impression grand format et les solutions de projection.
Sans politique sectorielle particulière, l’Europe est tout de même vouée à constituer la pierre angulaire d’une offensive qui laissera la place à l’innovation, autour de la robotique, de la 3D, de la digigraphie, mais aussi du défi écologique.
Un dynamisme dont le centre technologique français, basé à Créteil (Val-de-Marne), sera l’un des moteurs.
Quelque 70 ingénieurs d’un vingtaine de nationalités – sur les 320 salariés qu’Epson sollicite dans l’Hexagone – y mènent leurs travaux et organisent des formations pour des partenaires venus de tous horizons.
L’une des perspectives de développement pour 2013 concerne l’impression industrielle, un segment qui réunit des concurrents comme HP, Csat, Durst et Xeikon.
Globalement moins réceptive que le Japon ou l’Italie, la France commence à se doter des presses numériques à encre blanche de la gamme SurePress, dont les principaux modèles sont proposés dans la fourchette des 200 000 euros.
Epson en recense une dizaine en circulation, dont la dernière acquise par la société lyonnaise Brachet Etiquettes, qui intervient essentiellement en sous-traitance, mais aussi dans les secteurs du vin et de l’industrie.
Côté PME spécialisées, certaines solutions moins onéreuses (à partir de 2000 euros HT) peuvent assurer l’étiquetage de bouteilles, le « signage » (impression de textiles et d’objets) ou encore la Digigraphie, label technique qui permet de reproduire une oeuvre d’art en série limitée.
La technologie sous-jacente se base sur le procédé de sublimation, qui implique le transfert thermique depuis un support papier.
« Nous avons déjà livré plus de 200 de ces imprimantes à travers le monde, avec un partenaire distributeur par pays« , assure Thierry Bagnaschino, responsable marketing d’Epson.
Sur le créneau des petites et moyennes entreprises, le discours diverge plus sensiblement vers les offres « packagées » : machines, consommables et services sont délivrés dans le cadre d’un même contrat flexible.
La grande tendance pour 2013 ? Rééduquer les entreprises aux avantages du jet d’encre, « devenu compétitif face au laser en termes de fiabilité et de coût total de possession« .
Et Thierry Bagnaschino de concéder : « On peut dire que le laser a atteint son apogée, surtout quand on considère le déficit écologique des toners face aux encres sans solvant« .
« Ce dernier point est dû au fait que nous ne construisons pas nos moteurs et nos fours d’imprimantes lasers ; ces éléments sont sous-traités à des fabricants de copieurs« , en conclut-il.
A moins que la PME cliente applique une politique très pointue dans la gestion de ses systèmes d’information, le déploiement desdites offres « packagées » est pris en charge par le réseau de revendeurs et intégrateurs.
Ce canal BtoB représente aujourd’hui 53% du volume de ventes d’Epson, sachant qu’une grosse partie des petites entreprises s’équipe en passant par des distributeurs BtoC.
Même constat pour l’activité autour des solutions de projection. L’accent est mis sur la 3D : passive pour les écoles et les musées ; active pour les configurations de type home cinema.
Dans les établissements scolaires et universitaires, il va s’agir de remplacer les tableaux blancs par des surfaces interactives, connectées et ouvertes aux travaux collaboratifs à distance.
Au chapitre des expérimentations, les lunettes vidéo transparentes sous Android 2.2 « FroYo » présentées l’été dernier sont amenées à évoluer, avec une nouvelle génération prévue pour mai-juin.
Conçues à l’origine pour visionner des films, elles se sont révélé des applications dans le BtoB, notamment l’Armée et les commerçants désireux d’expérimenter la réalité augmentée.
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Crédit photos : Epson
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