Vous connaissez les WDM ou les DWDM ? Ce sont des boîtiers d’à peine 30 centimètres de haut sur moins de 60 de large. A moins de vous rendre dans un central téléphonique, les locaux d’un fournisseur d’accès à Internet ou un datacenter, vous ne les verrez jamais. Ils agrègent les signaux 1 ou 10 gigabits émis par des DSLAM (Digital Subscriber Line Access Multiplexor) ou des routeurs Ethernet, les équipements qui eux-mêmes rassemblent les flux de plusieurs centaines de lignes ADSL pour les envoyer vers le réseau en fibre optique du fournisseur d’accès.
Les boîtiers WDM (Wavelength-Division Multiplexing – multiplexage en longueur d’onde) ou DWDM (D pour Dense) peuvent faire passer jusqu’à 40 longueurs d’onde de laser différentes sur une seule fibre optique. Et comme chaque longueur d’onde représente un débit de 10 gigabits, une fibre optique peut ainsi transporter jusqu’à 400 gigabits.
Dans le monde, seules une vingtaine d’entreprises sont capables de fabriquer de tels équipements : quelques géants des télécoms comme le canadien Nortel, le franco-américain Alcatel Lucent ou le chinois Huawei, mais aussi des sociétés comme Ciena (Etats-Unis), Adva (Allemagne) ou Infinera (Etats-Unis). Dans le lot, on trouve une jeune pousse française : Ekinops, en référence à une fleur qui réussit à pousser en haute altitude, malgré un environnement difficile…
« En avance sur la concurrence »
Preuve de son potentiel de croissance, le fournisseur de solutions pour la fibre optique vient d’annoncer qu’elle a levé 14,5 millions d’euros auprès d’Odyssée Venture, d’OTC Asset Management et de ses actionnaires historiques : Auriga Partners, Equitis, Siparex, Société Générale Asset Management et Ventech. C’est son deuxième tour de table après celui réalisé au démarrage de ses activités en 2003 (7 millions d’euros levés).
Cet apport d’argent devrait permettre à Ekinops de poursuivre son effort de R&D et d’étendre son réseau commercial. « Nous sommes en avance sur la concurrence, car nos produits acceptent n’importe quel débit et n’importe quel format et le transforme en 10 Gigabits éthernet », clame Didier Brédy, qui occupe le poste de PDG de l’entreprise depuis mars 2006. « De plus, il n’est pas nécessaire de régénérer le signal laser avant 250 kilomètres. Sans compter que nos solutions logicielles sont ultra-programmables et donc ultra-évolutives. Enfin, nous sommes moins chers que les autres. Le retour sur investissement est donc plus rapide. ».
D’un point de vue commercial, les Etats-Unis, qui représentent 50% de l’activité d’Ekinops, demeurent la priorité. Des bureaux devraient également être ouverts en Grande-Bretagne et en Asie. « Nous allons commencer par des petits pays comme le Vietnam pour s’y faire les dents », poursuit Didier Brédy. « Mais nous ne pouvons pas attaquer tout seuls ces marchés. Nous devons trouver des partenaires ».
Un chiffre d’affaires presque quadruplé en un an
Installée à Lannion (Côtes-d’Armor), Ekinops emploie une cinquantaine de personne en France et aux Etats-Unis. A l’origine, la société a été créée par deux spécialistes télécoms, dont François-Xavier Ollivier, qui détient au moins 14 brevets dans le domaine du transport optique. En 2006, la société a réalisé un chiffre d’affaires de 1,2 million d’euros. Pour cette année, elle escompte un CA situé entre 4 et 5 millions d’euros.
Parmi les clients d’Ekinops figurent des opérateurs français comme Ecritel (prestataire de services Internet qui dispose d’un backbone IP) ou e-Téra (opérateur issu du Tarn associant collectivités locales et partenaires privés) mais aussi des établissements universitaire aux Etats-Unis (Nebraska, Maryland et MAX pour Mid-Atlantic Crossroads du nom d’un consortium d’universités gérant un vaste réseau optique).
La jeune pousse est installée sur un créneau porteur. Après un passage à vide au début des années 2000, dû aux trop grandes capacités déployées à la fin de la décennie 90, le marché de la fibre optique est en plein boom. Partout dans les pays développés, les fournisseurs d’accès à Internet installent des réseaux optiques pour faire face à la demande de voix et de vidéo sur IP. « Le transport optique devrait représenter en 2007 un marché total de 12 milliards de dollars », affirme Didier Brédy.
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