Eric Walter (Hadopi) : « Le dispositif technique sera prêt fin juin »
Le secrétaire général de la Hadopi revient sur l’état des travaux de préparation de la nouvelle institution de lutte anti-piratage.
« Nous ne sommes plus dans l’intention, on est dans la mise en oeuvre pour entrer dans l’application », dixit Eric Walter.
Le secrétaire général de la Hadopi, qui a pris ses fonctions en mars, est intervenu pour la première fois dans le cadre d’un point presse organisé lundi soir en présence d’un certain nombre de personnalités du collège Hadopi et des trois membres de la Commission de protection des droits (CPD).
Les deux structures « achèvent la définition des conditions d’exercice de leurs missions respectives », peut-on lire dans le document remis aux participants.
Sur le front des recrutements Hadopi, un ensemble de 50 à 70 agents sera affecté à terme aux missions Hadopi (une quinzaine de collaborateurs sont déjà en fonction). 40% d’entre eux prendront en charge la gestion des procédures d’avertissement (« riposte graduée »).
Sachant qu’il existera des divisions transversales Hadopi (juridique, finances, systèmes d’information et communication).
Un « plan stratégique » pour la Haute autorité pour la diffusion des oeuvres et de la protection des droits sur Internet est en train d’être dessiné.
En fait, il s’agit d’élaborer un budget pluri-annuel qui correspond aux besoins de fonctionnement et de développement de la Hadopi qu’il faudra ensuite négocier avec le gouvernement.
Hadopi prête techniquement d »ici juin
Eric Walter a confirmé que le système d’information, gérant l’interconnexion entre les SI des ayants droit (adresses IP anonymes) et les SI des opérateurs (abonné correspondant), sera opérationnel d’ici fin juin.
Techniquement, il sera possible de débuter les campagnes d’avertissement à cette échéance.
Le travail préparatoire se poursuit avec quatre groupe de travail : ayants droit, opérateurs télécoms (membres de la Fédération Française des Télécoms d’un côté et Iliad-Free de l’autre), aspects techniques sur l’échange des données, et « communication » (contenu des mails envoyés aux internautes, encadrement des envois…).
« Le travail est intensif, il est constructif et il se passe bien. Chacun joue le jeu au-delà d’une agitation de surface, il y a une véritable volonté commune de parvenir à un dispositif efficace », assure Eric Walter. L’avis est beaucoup moins tranché lorsque l’on interroge Free sur le sujet…
Parallèlement, une mission de moyen terme a été confiée à Michel Rigidel, enseignant-chercheur à Télécom Paris Tech, à propos de la rédaction des « spécifications fonctionnelles » liées aux moyens de sécurisation et de la « question du filtrage au sens large ».
Une « large concertation » autour de cet expert télécoms sera effectuée sur le sujet. Un rapport d’étape est prévu en juin pour une remise des conclusions en septembre.
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