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Ericsson : l’évolution complexe des réseaux mobiles

L’adoption des smartphones, l’essor des technologies M2M et l’explosion des usages multimédias seront autant d’éléments qui façonneront l’évolution des réseaux mobiles dans les cinq ans à venir.

C’est l’un des principaux enseignements à tirer de la dernière édition (document PDF, 32 pages) du Mobility Report d’Ericsson. L’équipementier suédois identifie de nombreuses tendances parmi lesquelles l’augmentation constante du nombre de lignes mobiles actives. On en comptait 6,8 milliards au 31 mars 2014 (+7% en un an), c’est-à-dire un taux de pénétration de 93% rapporté à la population mondiale. La contribution provient essentiellement d’Inde (28 millions de ligne), de Chine (19 millions) et d’Indonésie (7 millions).

Un premier cap devrait être franchi en 2015, avec plus de connexions mobiles que d’être humains. D’ici 2019, on comptera, selon Ericsson, 9,2 milliards de lignes, dont 80% accédant à la data mobile (contre 30% en 2013), souvent comme complément à l’Internet fixe. A l’heure actuelle, les liaisons GSM/EDGE sont majoritaires, mais la transition s’accélère, y compris dans les pays émergents. Dans cinq ans, plus de 4 milliards de lignes devraient accéder au réseau 3G WCDMA/HSPA ; 2,6 milliards, à la LTE (contre 240 millions à fin 2013).

Bientôt plus de lignes mobiles actives que d’être humains sur la planète.

L’autre croissance notable, c’est celle des smartphones, qui ont représenté 65% des téléphones mobiles vendus au 1er trimestre 2014. Leur nombre pourrait tripler à l’horizon 2019 : 5,6 milliards de terminaux, dont 765 millions en Europe, soit plus que la population du continent. A l’inverse, dans le Moyen-Orient et en Afrique, le taux de pénétration ne dépassera pas 50%.

Ericsson anticipe une progression plus timide de l’usage des cartes SIM dans les PC, les tablettes et les routeurs mobiles : 700 millions de lignes en 2019, contre 300 millions en 2013. La situation évolue toutefois sous l’impulsion des opérateurs, qui adaptent leurs stratégies respectives en proposant des forfaits familiaux ou « multi-devices », voire permettant de séparer usages personnels et professionnels.

Le niveau de maturité des régions géographiques s’illustre dans la répartition des réseaux mobiles : la 2G (GSM/EDGE) domine dans les pays émergents, tandis que la 3G (WCDMA/HSPA) est majoritaire dans les autres. Avec l’évolution technologique, la fracture des télécoms devrait se faire de plus en plus apparente : en 2019, 85% des abonnements aux Etats-Unis seront sur réseau 4G ; un taux qui n’atteindra que 30% de la population en Europe, alors même que 80% de la population seront couverts.

La 4G prendra surtout racine aux Etats-Unis.

Dans cette conjoncture, le trafic mobile progresse fortement : +65% entre 2013 et 2013. Les SMS et les appels voix ne constituent plus les principaux usages des smartphones, qui sont de plus en plus systématiquement utilisés à la place des PC. D’ici 2019, la croissance annuelle moyenne du volume de données mobiles devrait atteindre 45%, pour un total de 12 exaoctets échangés. L’Asie concentrerait les trois quarts de cette capacité, notamment grâce au déploiement des réseaux de nouvelle génération (LTE-Advanced, 5G) en Corée du Sud et au Japon.

Avec le succès grandissant de plates-formes comme YouTube et le positionnement des opérateurs avec des offres de télévision/VoD, la vidéo représente une part croissante du trafic mobile : Ericsson anticipe une multiplication du trafic par 13 en six ans. La montée en résolution des écrans poussent aussi les consommateurs à chercher de la vidéo de qualité… ce qui consomme d’autant plus de données. Il faut également compter sur le format publicitaire vidéo. Autre levier : les réseaux sociaux, qui représentent actuellement environ 10% du trafic, soit plus que la navigation Web et la musique en streaming, relativement peu consommatrice avec les technologies de cache et de listes de lecture hors-ligne.

Ericsson note également l’essor des technologies M2M (« Machine-to-Machine »). Le nombre de connexion actives pourrait quadrupler d’ici 2019. Pour le moment, les quelque 200 millions de liaisons recensées se font essentiellement sur base 2G. Le recours à la 3G et à la 4G devrait se généraliser à partir de 2016, notamment pour les applications nécessitant un temps de latence très faible, comme dans les transports. La transition prendra toutefois du temps, les appareils concernés ayant généralement un long cycle de vie.

A l’heure actuelle, le GSM/EDGE couvre 85% de la population mondiale ; le WCDMA/HSPA, 60% ; la LTE, 20%. Selon les régions, leur déploiement est disparate. Pionnière dans la 2G, l’Europe s’est retrouvée, au début des années 2000, dans la nécessité de lancer des projets de modernisation qui ont impliqué l’installation de stations multistandards… qui peuvent aujourd’hui être facilement mises à jour pour supporter la 4G.

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