Etablir un faux profil d’un professeur sur MySpace peut coûter cher
Aux Etats-Unis, quatre étudiants ont établi un portrait calomnieux d’un
professeur sur MySpace. La justice étudie le cas litigieux de l’un d’entre eux.
Aux Etats-Unis, un professeur a entamé des procédures judiciaires à l’encontre d’un de ses étudiants pour avoir posté sur MySpace des informations tronquées le concernant.
Eric Trosch, ancien principal du lycée Hickory de Pennsylvanie, a réagi à la diffusion en ligne d’une page « profil » calomnieuse le concernant sur le site communautaire dans le courant de l’année 2005.
Selon les éléments d’informations falsifiées inscrits sur la fiche, Eric Trosch est présenté comme un professeur favorable à la consommation de stupéfiants et prônant les aventures sexuelles avec ses élèves. La page contenait également des propos calomnieux sur les attributs physiques de l’enseignant.
A la découverte des pages en décembre 2005, Eric Trosch avait tenté de bloquer l’accès à MySpace en utilisant le pare-feu de l’établissement scolaire. En vain malgré les efforts du service informatique de son établissement. Il avait alors même envisagé d’interdire définitivement l’accès aux ordinateurs du lycée.
Rapidement démasqué, le coupable dénommé Justin a présenté ses excuses à Eric Trosch. Il a été suspendu pour une période de dix jours et soumis à son retour à un « programme éducatif alternatif ». Mais les parents de l’adolescent, estimant que l’établissement scolaire n’avait pas à appliquer de mesures disciplinaires pour des faits commis en dehors de l’enceinte scolaire, ont immédiatement porté plainte contre l’établissement.
?Justin a reçu dix jours de suspension et a été contraint de passer trois heures par jour pour le restant de l’année scolaire à suivre un programme éducatif alternatif au soutien pédagogique très limité. Cette sanction disciplinaire a été décidée pour un fait qu’il a commis dans la maison de sa grand-mère maternelle et pour lequel il a été puni par nous, ses parents,? ont déclaré les parents du jeune homme dans un communiqué.
?Mon épouse et moi-même avons tenté à plusieurs reprises de convaincre les responsables du District de sanctionner Justin, s’ils estiment qu’il mérite davantage qu’une suspension de 10 jours, par des mesures plus utiles telles que des travaux d’intérêt public ou toute autre sanction qui lui éviterait de quitter le circuit scolaire normal. C’est lorsque nous avons enfin compris que le District ne ferait rien pour commuer sa peine que nous avons décidé d’entreprendre des poursuites judiciaires.?
Lors d’un premier jugement en 2006, un juge avait donné raison à l’école. Mais la famille a décidé de porter l’affaire devant un tribunal fédéral pour violation des droits civils. En guise de réponse, Eric Trosch a riposté en lançant une contre-procédure, invoquant les effets nuisant à sa réputation et une perte potentielle de revenus ultérieurement.
Adaptation d’un article de Vnunet.com en date du 11 avril 2007