« Le déploiement des services ADSL a démarré fin 1999 à Paris et dans les Hauts-de-Seine, à Lille, Lyon et Strasbourg. Le déploiement se généralise sur les grandes agglomérations françaises durant l’année 2000 », peut-on lire sur le « dossier d’information ADSL sur le service Netissimo » (dont la version du 13/09/2000 est disponible au format PDF). « D’ici fin janvier 2001, France Télécom a prévu d’équiper plus de 500 répartiteurs, qui couvriront environ 30 % de la population et 40 % des sites professionnels », poursuit le document qui ajoute : « Le déploiement se prolongera sur 2001-2002 sur des communes de taille plus modeste. Les prévisions de déploiement sur ces deux années concernent 80 % de la population et 85 % des sites professionnels. »L’ADSL ne concerne pas les zones à faible densité démographique
Une fois de plus, les campagnes font les frais de leur faible densité de population : « Du fait de l’équipement nécessaire au niveau du répartiteur, [la technologie ADSL] ne s’adresse qu’à des zones denses », précise le document. Un central téléphonique « équipé ADSL » couvre un rayon de 5 km au maximum. Il faut donc examiner la situation au cas par cas. Ensuite comme un raccordement de chaque ligne doit être effectué, pour que votre ligne soit « activée », il faut attendre l’intervention des techniciens de France Télécom. Comptez au minimum 3 semaines.
Avec le dégroupage tant attendu, d’autres opérateurs de téléphonie vont installer leurs propres équipements. S’il procèdent ainsi, ce n’est certainement pas par bonté : les objectifs commerciaux guettent. Les villes seront là aussi équipées en premier lieu. Autant s’armer de patience quand on habite dans un coin tranquille. Et quand ces opérateurs seront là, il y a de fortes chances que l’on soit obligé de s’adresser à chacun d’eux pour savoir si sa zone d’habitation est concernée… Ce qui risque de prendre aussi du temps. On se souvient des balbutiements d’Internet quand les FAI ne bénéficiaient pas tous de point d’accès locaux. La seule solution était parfois de se connecter en utilisant un numéro d’appel national. Avec l’ADSL, la question ne se pose même pas : c’est tout ou rien.
On peut d’ailleurs s’étonner que Club Internet lance des réservations sans indiquer aux personnes désireuses de s’inscrire si elles résident dans une zone couverte. « Nous le faisons par téléphone » répond-on au « Club le plus ouvert de la planète ». En revanche il n’en est question nulle part sur le formulaire d’inscription en ligne, « peu de gens sont concernés, de toutes manières nous renvoyons un mail de confirmation, ou au contraire indiquant que la zone géographique n’est pas couverte. » Prévoir au moins une semaine d’attente fiévreuse avant une réponse qui peut être négative.
Bilan : si vous n’êtes pas dans une zone couverte, vous pouvez faire une croix sur l’ADSL. Hors des agglomérations, il y a peu de chance que vous puissiez bénéficier du câble. En attendant les connexions par satellite, il faudra rester en RTC. Dommage, pensez à ceux qui peuvent être raccordés mais qui devront patienter encore 3 semaines minimum avant de connaître le frisson du haut débit !
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