Les Etats-Unis gardent l’oeil sur les lunettes de Google
Plusieurs parlementaires américains montent au créneau contre les lunettes connectées de Google, dont ils peinent à cerner les implications sur la question de la vie privée.
A mesure que l’on entrevoit des applications concrètes pour les lunettes connectées Google Glass, la question de la vie privée se pose au premier chef.
Le lancement commercial de ce produit à vocation grand public n’interviendra pas avant 2014, mais le Congrès américain met d’ores et déjà le doigt sur de nombreux enjeux de confidentialité.
Huit parlementaires réunis autour du républicain Joe Barton ont entrepris de solliciter des clarifications auprès de Larry Page.
Dans une lettre (fichier PDF) adressée au CEO du groupe Internet de Mountain View, les législateurs cherchent à savoir « si cette technologie pourrait [dans quelque mesure que ce soit] entrer en conflit avec l’intimité de l’Américain lambda« .
Plusieurs problématiques sont passées au crible.
En tête de liste, la collecte d’informations par Google. En écho à l’affaire Street View liée à l’espionnage de réseaux Wi-Fi à travers le monde, le Congrès s’interroge quant au devenir des données qui transitent par les Glasses.
La reconnaissance faciale interpelle également Joe Barton et ses pairs, qui se demandent par ailleurs si les politiques de confidentialité seront modifiées en phase avec l’évolution technologique du produit.
Autre préoccupation, les consignes adressées aux développeurs. Un point crucial alors qu’un nombre croissant d’éditeurs se prend au jeu.
La semaine passée, Twitter et Facebook ont annoncé le portage effectif de leurs applications Android respectives, emboîtant le pas à Path et Evernote ou encore au New York Times.
Le réseau social de Mark Zuckerberg a remis sur le gril la question de la vie privée en évoquant une option de publication directe, sur le fil d’actualités, d’une image tout juste capturée en clignant simplement de l’oeil…
Larry Page a jusqu’au 14 juin pour rendre ses conclusions et peut-être tempérer les ardeurs de certains établissements américains (notamment des bars, des casinos et des salles de cinéma) qui ont interdit par avance le port de ces lunettes intelligentes.
Google, pour sa part, concentre actuellement son propos sur l’innovation, entre miniaturisation, rapport performance par watt et confort, tout particulièrement à travers la possibilité d’adapter les verres à toute monture.
Il est aussi question d’établir, à terme, des passerelles avec l’iPhone.
La commercialisation auprès du grand public ne devrait néanmoins par intervenir avant l’année prochaine.
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