51% des morceaux écoutés par les internautes émanent d’un site de streaming, révèle la quatrième édition du baromètre REC de l’institut GfK.
49% des écoutes ont toujours lieu après un téléchargement, légal ou illégal.
Quels sont les profils des sites de streaming les plus populaires ? Dans l’ordre, on trouve les plates-formes de vidéos musicales (utilisées par 57% des internautes) comme YouTube et Dailymotion, les sites spécialisés dans le streaming de musique (55%) comme Deezer, Spotify ou Grooveshark et les diffusions Web des grandes radios (45%) comme NRJ ou RTL2.
Le total est supérieur à 100% car les internautes utilisent en moyenne 2,3 sites différents pour leurs besoins de musique en streaming.
Les sites plébiscités sont donc globalement légaux. Une bonne nouvelle pour les majors mais ces derniers en tirent-ils vraiment un profit ?
Car seuls 11% des internautes fans de streaming passent à la caisse, quand 89% d’entre eux se contentent de l’offre gratuite.
Ces derniers sont ultra-majoritaires, mais ne représentent que 61% du temps d’écoute total de la musique en streaming, nous confie l’institut GfK.
Les téléchargement seraient donc en baisse et les usages illégaux aussi.
Ainsi, parmi les internautes ayant téléchargé leur musique, 40% affirment être passé par un site légal (iTunes, Virginmega.fr, Amazon.fr, Fnac.com, Qobuz…) et 39% par un système illégal (site ou logiciel peer to peer).
Mais si la baisse des téléchargements illégaux est peut-être due à l’action de la Hadopi, elle n’aura donc pas réussi à pousser tous les internautes à payer leur musique. Une habitude trop bien ancrée ?
Les services gratuits sont financés par la publicité, mais ils ne génèrent pas assez de revenus au goût des majors.
Par exemple, en 2011, un titre diffusé via Deezer rapportait 0,003 centime d’euro par morceau écouté à Universal Music.
C’est l’un des principaux points litigieux dans le conflit entre la maison de disques et la société éditrice de la plate-forme de streaming.
La limite à 5 heures d’écoute par mois, annoncée en juin par Deezer, n’est pas jugée suffisante.
La major voudrait que, comme Spotify, le nombre d’écoutes par morceau soit aussi restreint.
C’est le calcul escompté d’Universal Music : si les internautes commencent à adopter les plates-formes légales, ils s’habitueront peut-être bientôt à payer un abonnement entre 5 et 10 euros par mois. Ce n’est pas gagné.
L’étude de GfK se base sur un sondage en ligne auprès de 1000 personnes âgés de 15 à 65 ans, représentatifs des internautes français, sur une période non déterminée.
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