Eugène Kasperky : « Il n’existe pas de cyber-guerre mais c’est techniquement possible »
Sur France Info, le fondateur de la société Kasperky (solutions anti-virus) prévient les gouvernements : nous ne sommes plus à l’abri d’opérations de cyber-guerre ou d’actes de cyber-terrorisme.
« Je ne connais pas de cas concret de cyber-guerre en l’état actuel. Mais, techniquement, c’est possible. »
Présent à Paris dans la journée de lundi, Eugène Kasperky, fondateur de la société russe qui édite des solutions anti-virus du même nom, a été interrogé par Jérôme Colombain sur l’antenne de France Info.
A propos de l’évolution des menaces informatiques, Eugène Kasperky, considère que nous vivons une « époque passionnante ».
Après l’ère des hooligans (pirates amateurs), le développement de la cyber-criminalité considérée comme une véritable « profession », l’expert en sécurité IT aborde la prochaine phase : la crainte d’attaques militaires par Internet (pays contre pays) ou des actions de cyber-terrorisme.
« La situation peut s’empirer. Les gouvernements devraient y faire plus attention. »
En revanche, la notion de « cyber-guerre froide » est balayée par Eugène Kaspersky. « L’Internet n’a pas de frontière. »
On a déjà assisté à des attaques de pirates contre des institutions gouvernementales (le cas de l’Estonie en 2007 est gravé dans nos mémoires).
Plus récemment, vers la mi-février, toujours dans les Pays Baltes mais cette fois-ci en Lettonie, un groupe de hackers a revendiqué un vol de millions de documents électroniques au fisc pour dénoncer l’inefficacité des mesures prises contre la crise économique.
Au regard des tensions actuelles qui existent entre les Etats-Unis et la Chine, on pourrait également considérer que les attaques visant les infrastructures de Google, survenues fin 2009, ne constituent qu’un aperçu des « e-frappes » possibles.