Europe : un projet d’enquête sur Echelon
L’Union Européenne a confié à une commission spécifique le soin de rassembler toutes les informations possibles à propos d’Echelon, le fameux système d’écoutes mondial, et de déterminer les moyens de s’en protéger.
La semaine dernière, une commission temporaire du Parlement Européen a tenu sa première réunion de préparation d’un plan d’action destiné à prouver l’existence du « système d’espionnage » Echelon et à définir les mesures capables d’en limiter l’influence.
Les craintes à propos d’Echelon sont vraiment nées à la publication d’un rapport du Parlement Européen au début de cette année (voir édition du 31 mars 2000), dans lequel le commissaire Erkki Liikanen informait que la Grande-Bretagne et les Etats-Unis avaient nié l’utilisation du réseau à des fins d’espionnage industriel. Malgré ces dénégations, l’Union Européenne (UE) n’avait pas été rassurée et avait donc mis en place une commission temporaire au mois de juillet, lui donnant un an pour prouver l’existence d’Echelon (voir édition du 27 janvier 2000) et évaluer son adéquation avec la loi européenne.
La commission, formée de 36 membres, devra déterminer si les droits des citoyens européens sont protégés contre les activités des services secrets et si le cryptage constitue une protection ad hoc pour garantir la vie privée. La commission devra également évaluer si l’industrie européenne peut être mise en danger par une interception globale des communications et proposer des moyens de faire en sorte que les institutions européennes soient mieux averties des activités des services secrets.
A la suite de la réunion de la semaine dernière, la commission a défini ces champs d’étude et a demandé à tous les professionnels qui pensent avoir été la cible du système Echelon de la contacter.
Des officiels de l’UE ont indiqué à VNUnet.com qu’une place spéciale avait été réservée au sein du réseau de l’UE, derrière un pare-feu supplémentaire, et isolée pour s’assurer de la confidentialité des données relatives a Echelon.