Extension du très haut débit : l’Autorité de la concurrence favorable à une « régulation spécifique »

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Les modalités ARCEP sont validées pour déployer le très haut débit dans les zones de moyenne ou faible densité. L’Autorité de la concurrence veut favoriser le co-investissement et l’essor d’offres de gros THD.

Très haut débit : la question stratégique des points de mutualisation

Sur l’épineuse question de la situation des points de mutualisation, l’Autorité de la concurrence soutient l’ARCEP dans sa volonté d’imposer des obligations de régulation ex ante concernant l’architecture du réseau fibre.

Elle appelle « à la plus grande vigilance sur la question de la taille des points de mutualisation car ces équipements tiendront un rôle essentiel, semblable à celui joué par les centraux téléphoniques [NRA] dans le réseau haut débit ».

Gare aux points de mutualisation trop petits susceptibles de « durablement compromettre l’exercice de la concurrence » car « les coûts supplémentaires et les contraintes opérationnelles lourdes induites par l’équipement de nombreux points de mutualisation pourraient décourager les opérateurs alternatifs de proposer des services très haut débit, au détriment des consommateurs et des entreprises utilisatrices. »

Après l’avis donné par l’Autorité de la concurrence, l’ARCEP va notifier son projet à la Commission européenne.

L’organe exécutif européen dispose d’un délai d’un mois pour émettre des éventuelles observations ou réserves sur l’approche retenue par le régulateur français des télécoms.

Pour l’UFC Que-Choisir, « il est temps de fixer le cap vers le très haut débit pour tous »
Contacté par ITepresso.fr, Édouard Barreiro en charge des questions TIC pour l’UFC Que-Choisir nous précisait récemment que « pour que la fibre décolle, il faut tuer le cuivre ». Une position qui n’a pas changée avec l’avis de l’Autorité de la concurrence, qualifié par notre interlocuteur de « globalement assez positif ». Il insiste toutefois sur l’impérative nécessité de proposer des offres de gros régulées. « Nous voudrions que les réseaux développés par les collectivités locales ne soit en fait que de la fibre noire de façon à être le plus neutre possible (…) Charge à l’opérateur qui exploite le réseau de mettre ses équipements actifs et de proposer une offre type bitstream régulé », ajoute Édouard Barreiro.

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