Extensions génériques : qui a succombé en France aux sirènes de l’ICANN ?
Marques, fédérations pros, collectivités…ITespresso.fr recense les acteurs français ayant déposé un dossier gTLD auprès de l’ICANN. L’Oreal pense que les noms de domaine le valent bien.
Avec la libéralisation des extensions génériques (gTLD) sous la supervision de l’ICANN, la France participe au mouvement mais sans réelle enthousiasme.
La liste des candidats dans le monde a été rendue publique le 13 juin.
Pour l’Hexagone, disons que l’enthousiasme est modérée.
On recense 54 dossiers déposés par des acteurs français (marques, fédérations professionnelles, collectivités…) auprès de l’instance internationale en charge du nommage Internet.
Selon l’AFNIC, la France serait le neuvième pays contributeur sur une soixantaine représentée dans cette première vague d’inscriptions.
Quelques remarques d’introduction : ce sont surtout les secteurs de la banque, de l’assurance et du luxe ont pris des positions fortes.
Le mouvement n’a pas non plus échappé à d’autres piliers de l’économie française comme Total ou Alstom.
Les dossiers déposés doivent encore être homologuées par l’ICANN.
Les premières extensions génériques libéralisées sont attendues à partir d’avril 2013.
Et si jamais il y a bataille pour une extension générique (comme ce sera le cas pour .beauty convoité par L’Oreal mais aussi d’autres prétendants de nationalités différentes), il faudra attendre un arbitrage.
Indéniablement, le groupe L’Oreal s’est mobilisé pour protéger ses marques de produits cosmétiques (14 dossiers déposés selon notre tableau récapitulatif ci-dessous).
A 185 000 dollars par inscription, il a consenti un budget minimum de 2, 59 millions de dollars rien que pour couvrir l’examen au préalable du dossier par l’ICANN.
(Voir fin de l’enquête page 2 : tableau récapitulatif des positions initialement prises par des organisations françaises)