France Telecom – Orange a cherché à rebondir à la suite de la polémique sur l’achèvement de la couverture du haut débit ouverte par le sénateur Hervé Maurey.
La semaine dernière, le sénateur de l’Eure (groupe de l’Union Centriste et Républicaine) et Vice-président de la commission de l’économie avait protesté contre un présumé arrêt d’un programme initié en septembre 2010 de neutralisation de multiplexeurs de l’opérateur historique qui devait aboutir à une généralisation de l’ADSL pour couvrir les besoins de toute la population. Ce qui représentait un budget de 60 millions d’euros pour 86 000 lignes.
Il s’en était ému auprès de Pierre Louette, Secrétaire général du groupe France Telecom – Orange, au point d’évoquer un « sacrifice » pour l’aménagement numérique du territoire.
Sur Clubic, Bruno Janet, Directeur des relations avec les collectivités locales chez Orange, tient à temporiser et n’évoque pas de fermeture claire et nette. En revanche, cela prendra plus de temps que prévu.
« La totalité du programme d’extinction de ces GMUX coûtera effectivement 60 millions d’euros à Orange. Notre souhait est de réaliser cet objectif de fermeture le plus rapidement possible, d’ici 2013 ou 2014. »
A ce titre, l’opérateur précise que 133 sites ont ainsi été fermés en 2011 (pour 15 000 lignes) et que cette année, 158 sites seront fermés (ce qui représente environ 16 500 lignes).
Un sujet intéressant. Dans le numéro 57 du magazine Dialogues (octobre-novembre 2011, version PDF) qui permet à Orange de communiquer avec les collectivités territoriales, Jean-Luc Vuillemin, Directeur Technique Réseaux et Services chez Orange, abordait la manière dont le groupe participe à l’aménagement du territoire en rendant accessibles au haut débit les clients desservis par des gros multiplexeurs.
Dans les années 90, les GMUX ont été utilisés pour compléter la desserte téléphonique de l’ensemble des territoires français.
On pouvait ainsi raccorder des clients qui étaient situés dans des zones non accessibles autrement.
« Mais si ces équipements ont constitué à cette époque un avantage important pour notre réseau, avec l’arrivée de l’ADSL, ils sont devenus une des dernières causes d’inéligibilité au haut débit », peut-on lire dans l’interview de l’expert.
« La problématique est complexe car il ne s’agit pas simplement de supprimer ces équipements, ce qui conduirait pour le client a une perte du service téléphonique et qui, dans 80 % des cas, laisserait des lignes téléphoniques d’une longueur trop importante « pour pouvoir être éligibles au haut débit. »
D’où le programme d’investissement de 60 millions d’euros initié par le groupe France Telecom – Orange pour résoudre ce problème.
Parallèlement, Orange poursuit la commercialisation de l’offre NRA ZO (noeud de raccordement en zone d’ombre) pour résorber les dernières poches d’inéligibilité.
Il regarde également dans quelle mesure il pourrait exploiter le filon de la montée en débit en harmonie avec le déploiement de la fibre optique pour tous à l’horizon 2025 fixé par le gouvernement.
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