Extracadabra : le recrutement assisté par algorithme lève 1,2 million d’euros
Bpifrance et SIDE Capital soutiennent Extracadabra, à l’origine d’un algorithme pour aider au recrutement dans la secteur de l’hôtellerie-restauration.
Renaud Guillerm a relayé la nouvelle sur son profil LinkedIn : le fonds SIDE Capital, dont il est associé gérant, accompagne une levée de fonds de 1,2 million d’euros au bénéfice d’Extracadabra.
Bpifrance apporte également son soutien à cette start-up qui, avec son équipe d’une quinzaine de personnes installée à Paris, donne dans le recrutement assisté par algorithme pour les métiers de l’hôtellerie-restauration.
L’aventure avait démarré de l’autre côté du périphérique, en octobre 2015 à Saint-Denis, sous l’impulsion du trio Frédéric Nardon (président) – Rémi Boisson (directeur général) – Vivien de Saint-Pern (directeur technique).
Le premier était auparavant responsable du marketing mobile chez PMU. Le deuxième occupait un poste similaire chez PokerStars. Quant au troisième, il est notamment passé par la maison Fnac, où il fut développeur Java sur le système d’information de France Billet.
Extracadabra revendique « près de 3 000 établissements » utilisateurs de son service exploité depuis environ deux ans en région parisienne.
À l’origine, la jeune pousse se concentrait sur la mise en relation pour des missions spécifiques – les « extras », d’où son nom.
À l’été 2016, elle avait ajouté les CDD/CDI à son portefeuille, par ailleurs enrichi d’options de gestion administrative.
Sélection par algorithme
La levée de fonds va permettre d’aller vers l’intérim, tout en élargissant la disponibilité du service au-delà de la région parisienne, « à commencer par Nice en février ».
Extracadabra n’en est pas à sa première opération de financement : un tour d’amorçage avait été bouclé l’an dernier pour un montant de 150 000 euros, avec la participation de Thomas Landais (Doctolib), Marcos Alves (La Fourchette) et Damien Richardot (Cafés Pinson).
Quelques semaines plus tard, la SAS avait rejoint l’incubateur Smart Food Paris, avec un compteur à « plus de 500 managers d’établissements » et près de 6 000 extras inscrits sur la plate-forme.
Ce sont les établissements (bars, restaurants, clubs, traiteurs, hôtels…) qui fixent leurs tarifs, ainsi que les dates, les plages horaires et les qualifications souhaitées.
Leurs offres, publiées via l’application mobile (iOS, Android), sont envoyées, parmi une base de « 30 000 profils », à ceux « susceptibles d’y correspondre ». Les établissements reçoivent alors les candidatures au fur et à mesure de leur soumission.
Extracadabra se rémunère par des frais de service « pour chaque mise en relation où le candidat est bien venu travailler ». Les commissions vont de 10 euros HT pour une mission d’un jour à 394 euros HT pour six mois.
Option(s) administrative(s)
Le modèle économique repose aussi sur des options*, dont les annonces « urgentes », publiées moins de 24 heures avant le début de la mission.
Par défaut, les déclarations administratives et le paiement sont à la charge de l’établissement… qui peut toutefois solliciter Extracadabra pour établir déclaration préalable à l’embauche, voire pour réaliser l’ensemble des formalités, que l’extra soit salarié ou microentrepreneur (cf. les CGU pour des précisions sur les frais engagés).
En cas de délégation de la gestion administrative, les dommages que les extras salariés causeraient sont couverts par une responsabilité civile professionnelle souscrite auprès de Generali. Pour les microentrepreneurs, cela se passe avec AXA.
Extracadabra précise se réserver le droit de contacter les références que les extras renseignent sur leur profil, pour éventuellement leur demander une appréciation. Les expériences vérifiées par ce biais ou notées par un établissement utilisateur du service se voient attribuer une mention.
* Et sur une formule pour l’organisation d’événements, déjà exploitée dans le cadre du tournoi de tennis de Roland-Garros, du Mondial de l’Automobile et de la Fashion Week.
Crédit photo : ©Extracadabra, mai 2017