Crédit photo : Ralf Kleemann pour Shutterstock
Facebook se retrouve de nouveau accusé de partager systématiquement les messages privés de ses membres en vue d’une exploitation des données par les fournisseur de solutions publicitaires et marketing.
Une plainte a été déposée dans ce sens en date du 30 décembre. Elle a été déposée devant un tribunal de district de San Jose en Californie à compétence fédérale (affaire Matthew Campbell v. Facebook Inc., 13-5996). Elle pourrait se transformer en action collective (« class action ») mais la justice doit au préalable valider la démarche. Il est réclamé un montant de 10 000 dollars de dommages et intérêt pour chaque plaignant se joignant à la procédure collective visant Facebook.
Que reproche-t-on à Facebook ? Lorsque des utilisateurs composent un message sur le réseau social en y incluant un lien hypertexte vers un site Web tiers, Facebook procède à un scan du message et cherche des informations sur les profils. Une technique qui serait contraire à l’Electronic Communications Privacy Act et des lois de l’Etat de la Californie portant sur la vie privée et la concurrence illégale.
Cité par Bloomberg, Michael Sobol, avocat qui représente le plaignant, considère que le scan de Facebook est « un système pour recueillir des données subrepticement dans une volonté d’améliorer les algorithmes à but marketing et d’augmenter sa capacité à tirer profit des données sur les utilisateurs ». De son côté, Jackie Rooney, un porte-parole de Facebook considère que ces « allégations » ne méritent pas d’être prises en compte.
D’après l’International Business Times qui relate l’affaire, les plaignants s’appuient aussi sur une étude menée en août 2013 par High-Tech Bridge, une société suisse spécialisée dans le domaine de la sécurité informatique. Celle-ci a décortiqué les pratiques d’une cinquantaine de services Web, messageries, et réseaux sociaux. Elle a ainsi pu déterminer que nombre d’entre eux, Facebook en tête, scannent les messages privés de leurs utilisateurs.
D’autres acteurs comme Google (Gmail en particulier) ou Yahoo utilisent des techniques similaires de scan à des fins publicitaires. LinkedIn est souvent pointé du doigt pour ce type de procédé. Mais, la plupart du temps, il reste à démonter les véritables mécanismes enclenchés d’exploitation de données.
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