Conflit ouvert entre Facebook et Eyeo.
L’éditeur allemand à l’origine d’Adblock Plus critique vivement la décision du réseau social de contourner les bloqueurs de publicité sur desktop.
Il s’en remet désormais à sa communauté pour engager un « jeu du chat et de la souris » en modifiant le logiciel afin que ce dernier puisse à nouveau fonctionner pleinement sur Facebook.
Eyeo avait ouvert les hostilités en postant, le 9 août, un billet dans lequel il évoquait une « décision malheureuse » qui « restreint la liberté des utilisateurs ».
L’un des cofondateurs de la société – en l’occurrence Ben Williams – est intervenu à plusieurs reprises dans le fil de commentaires associé à cette publication. Il exprime toute sa « confiance » envers les développeurs et leur capacité à adapter le code open source d’Adblock Plus.
Son associé Tim Schumacher se montre plus incisif sur Twitter, affirmant qu’il ne serait qu’une question de jours avant que les « publicités indésirables sur Facebook » ne disparaissent à nouveau.
L’intéressé fait aussi référence à la fenêtre de tir que la Commission européenne a ouverte au mois d’avril contre les éditeurs de sites Web.
Bruxelles considère, au nom de l’article 5.3 de la directive 2002/58/CE du 12 juillet 2012 relative à la protection de la vie privée dans le secteur des communications électroniques (texte transposé en France dans le cadre de la loi pour la confiance dans l’économie numérique), que lesdits éditeurs doivent solliciter la permission des utilisateurs avant d’interroger leur navigateur pour détecter des adblockers, comme ils doivent le faire pour déposer des cookies.
À l’origine de ce dossier par le biais d’une lettre adressée en février au président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, le dénommé Alexander Hanff s’est exprimé sur le cas Facebook.
Pour ce développeur, défenseur de la vie privée à l’ère numérique, les pratiques du réseau social sont illégales vis-à-vis du droit européen. Non pas sur l’article 5.3 susmentionné, étant donné que Facebook modifie simplement l’intégration de ses publicités sans se préoccuper de la présence ou non d’adblockers ; mais sur le fait qu’en installant et en configurant intentionnellement ce genre de logiciel, l’internaute fait valoir son refus de la publicité.
Alexander Hanff assure que la plupart des autorités régulatrices avec lesquelles il a pu s’entretenir ont la même perception. Il mentionne, entre autres, Simon Rice, membre de la CNIL britannique et pour qui les éditeurs devraient systématiquement interpréter la présence d’un adblocker comme une interdiction de déposer des cookies publicitaires.
Du côté de Facebook, on dénonce le fonctionnement même d’Adblock Plus, que les « grosses entités » – qui réalisent plus de 10 millions d’impressions par mois – doivent payer pour apparaître en liste blanche, même si leurs publicités respectent les critères définis par Eyeo.
Cette whitelist pose effectivement beaucoup de questions. On y trouve des références du monde des médias comme le Los Angeles Times, CNN, Fox News, le Daily Mail et le Huffington Post. Ainsi que des fournisseurs de solutions publicitaires tels qu’Outbrain, Taboola et Criteo.
Crédit photo : Unuchko Veronika – Shutterstock.com
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