« Il est important d’instaurer une collaboration entre sociétés technologiques, car quiconque tentera d’abuser de Facebook essaiera certainement de faire de même avec d’autres plates-formes Internet. »
Ce message, Mark Zuckerberg l’a fait passer hier sur le réseau social.
De retour de congé paternité après la naissance de sa deuxième fille August, il a posé d’autres axes de travail pour ces prochains mois, avec un dénominateur commun : éviter une ingérence telle que celle de la Russie dans les dernières élections présidentielles américaines.
Facebook a déjà, assure-t-il, fermé, avec une équipe dédiée, des milliers de « faux comptes » susceptibles d’influencer l’issue d’élections dans d’autres pays, « dont, récemment, la France ».
Le même processus a été enclenché à l’occasion des élections fédérales allemandes, qui ont lieu ce week-end. Sur place, Facebook s’est associé à des autorités comme l’Office fédéral de la sécurité des technologies de l’information, tout en se rapprochant des partis et de leurs candidats pour leur communiquer des « bonnes pratiques ».
Aux États-Unis, le même type de coopération est en place avec le gouvernement. Des éléments ont dernièrement été transmis au Congrès concernant la découverte récente de comptes associés à la Russie et qui ont, pendant la campagne présidentielle, acheté pour 100 000 dollars d’emplacements publicitaires afin de diffuser des messages à caractère politique.
Facebook mène lui-même une enquête sur le sujet, dans l’optique de mieux cerner la manière dont des groupes liés à la Russie ou à « d’autres États de l’ex-URSS » exploitent le réseau social.
Mark Zuckerberg prend aussi des engagements en matière de transparence. Les sources de financement des messages à caractère politique devront systématiquement être spécifiées. Quant aux utilisateurs, ils pourront visiter les pages des annonceurs pour vérifier s’ils sont bien exposés à leurs campagnes actuelles.
Il est également question de poursuivre la démarche de partenariats avec les commissions électorales dans le monde, pour accompagner l’inscription des citoyens sur les listes et « leur donner les clés » de compréhension. Un canal de communication sera établi avec lesdites commissions pour les tenir au courant des risques identifiés en rapport avec des élections.
La démarche est à rapprocher des mesures prises pour lutter contre la production et la diffusion de fausses informations.
Depuis quelques semaines, Facebook affiche, sous les actus dans l’authenticité est contestée, des contenus associés présentant les faits sous divers angles. La firme s’est aussi déclarée prête à assécher les revenus publicitaires des pages qui partagent de façon répétée des infos identifiées comme fausses par les organisations chargées de leur vérification.
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