Partage de documents, conversations de groupes, mise en relation avec des contacts professionnels : autant de fonctionnalités accessibles dans la bêta privée de Facebook at Work.
Pour renforcer son influence dans le monde de l’entreprise, le réseau social se réinvente… en une version proche de l’originale, mais orientée sur la productivité collaborative. Les employés pourront bénéficier d’un compte dédié à cet usage ou bien lier leur profil personnel. Dans ce dernier cas, ils exploiteront deux identités numériques séparant strictement les informations privées de celles relevant de leur exercice de salarié.
Avec cette offre déjà testée auprès d’un échantillon restreint de partenaires, la société Internet de Mark Zuckerberg vise essentiellement les structures comptant au moins 100 employés, sachant que les plus petites se contentent généralement d’outils comme Facebook Groups.
Le projet Facebook at Work est supervisé par le dénommé Lars Rasmussen, ingénieur anciennement impliqué dans le développement de Google Wave, cette application Web de messagerie et de travail collaboratif lancée en alpha fin 2009 et finalement fermée au printemps 2012. L’intéressé confie à Wired que « l’idée en elle-même est en gestation depuis 10 ans […] si on considère qu’elle se fond sur les outils exploités par les employés de Facebook depuis la genèse de l’entreprise« .
Accessible sur invitation, Facebook for Work fonctionne dans les navigateurs Web et sur mobile (iOS, Android). Dans l’état actuel, il est possible de partager des documents, mais pas de les éditer. Les API qui permettront aux entreprises d’établir des jonctions avec leurs outils existants ne sont pas encore activées. Le contrôle des publications manque par ailleurs de granularité : ce que l’on poste est visible par tous les employés de l’entreprise.
En revanche, l’algorithme de filtrage du flux d’actualités est bel et bien opérationnel : apparaissent en priorité les contenus jugés « pertinents ». Ce sont généralement ceux qui suscitent des réactions ouvrant à des pistes de réflexion ou ceux publiés par les collègues avec lesquels on interagit le plus. Facebook met aussi en avant la richesse des profils, alimentés à partir des données fournies par le département ressources humaines et qui permettent notamment de déterminer rapidement les domaines de compétence de chacun.
Comme le note TechCrunch, il reste un point d’interrogation sur le modèle économique du service. Facebook hésiterait encore entre une offre payante ou financée par la publicité, à condition que cette dernière ne soit pas contreproductive.
Mais quelle frange de ses 1,35 milliard d’utilisateurs actifs – se connectant au moins une fois par mois – se laissera tenter par une centralisation de ses outils de productivité sur une plate-forme dont les entreprises sont nombreuses à déconseiller, voire interdire l’usage ? C’est sans compter les multiples mises à l’amende subies par Facebook en matière de confidentialité des données, alors même que les professionnels attendent un maximum de confidentialité dans leurs échanges.
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