La blockchain appliquée à Facebook sera-t-elle un gage de confiance pour les internautes ?
Posée de longue date, la question avait été ravivée avec le scandale Cambridge Analytica. Elle l’a été plus encore la semaine passée, à la suite d’une réorganisation sans précédent au sein du groupe américain.
L’organigramme comprend désormais trois divisions, dont une baptisée « New platforms + infrastructure ».
Chapeautée par Mike Schroepfer (CTO de Facebook), elle comprend une branche IA, une entité ingénierie… et une équipe qui se concentrera sur les projets blockchain, avec à sa tête David Marcus (ancien responsable de Messenger).
Chez IBM, l’équipe qui planche sur cette même problématique est dirigée par Bridget van Kralingen. L’intéressée, invitée de Fortune dans le cadre de l’émission « Balancing the Ledger », s’est exprimée sur le cas Facebook.
Elle estime, à l’instar des analystes de RBC, que la blockchain permettra au réseau social d’assurer la sécurité et la traçabilité des données de ses utilisateurs.
Ces derniers auraient plus globalement l’occasion de « reprendre la main sur leur identité », tout en étant « rétribués à plus juste valeur » pour les données qu’ils fournissent, expliquait récemment un chercheur du MIT.
Bridget van Kralingen perçoit aussi, dans la blockchain, un levier d’accompagnement à la mise en place d’un dispositif annoncé le mois dernier pour les annonceurs : la vérification de leur identité et de leur localisation avant la diffusion de tout message publicitaire à caractère politique*.
Certains, à l’image de cet analyste qui s’est confié à CNBC, voient Facebook mener ses premières expérimentations dans le domaine du paiement, sur Messenger et WhatsApp. Une manière de tester la capacité de montée en charge, sur des services qui comptent chacun plus d’un milliard d’utilisateurs actifs par mois.
Facebook a des atouts jusqu’au sein de son conseil d’administration, où siègent des investisseurs actifs dans le milieu des cryptos, comme Marc Andreessen et Peter Thiel. Et aussi des points de repère, dont Telegram, qui a levé près de 2 milliards de dollars pour développer, autour de sa messagerie, une économie de services décentralisés.
* Facebook s’est par ailleurs engagé à renseigner – initialement aux États-Unis – la provenance des fonds qui financent ces messages publicitaires. La blockchain pourrait aussi jouer un rôle dans cette démarche.
Photo via VisualHunt
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