Saluée par la Croix-Rouge britannique, qui y voit un levier d’assistance humanitaire, l’initiative laisse certains experts circonspects : Facebook a décidé de cartographier la population mondiale.
Ses ambitions en la matière, le réseau social les avait détaillées l’année passée.
La démarche s’inscrit dans le cadre du projet Internet.org, qui vise à connecter toute la planète.
En établissant une carte précise de la population, Facebook espère optimiser le déploiement de ses technologies de connectivité réseau, notamment les drones.
Le CEO Mark Zuckerberg l’a réaffirmé dans le cadre du Mobile World Congress : il est crucial de comprendre non seulement où la population s’est établie, mais aussi et surtout comment elle se répartit.
Cette notion de distribution influera sur le choix des technologies et des protocoles (le cellulaire pour des foyers isolés ; des points d’accès Wi-Fi pour des zones plus denses…), ainsi que sur la manière de relier les communautés entre elles (réseau câblé ou aérien).
Pour mener à bien ce chantier, trois entités de Facebook se sont associées : le Connectivity Lab, l’équipe data science et la division responsable de l’intelligence artificielle.
Elles se sont appuyées sur des photos haute résolution prises par les satellites d’observation spatiale de DigitalGlobe et ont utilisé un algorithme pour repérer les habitations, du gratte-ciel à la simple tente.
Dans un premier temps, les zones désertiques, forestières et aquatiques ont été éliminées. Le moteur de reconnaissance d’images développé par Facebook est ensuite entré en jeu, moyennant quelques adaptations.
La firme a aussi créé, avec l’appui de quelques milliers de serveurs, un réseau neuronal artificiel dédié et lui a appris à analyser, simultanément, deux dimensions : le « où » et le « quoi ». Il aura fallu environ 8 000 images pour obtenir un résultat satisfaisant.
L’un des principaux défis portait précisément sur l’apprentissage de l’algorithme : plus de 99 % du territoire analysé ne contenant aucune structure construite par l’humain, le jeu de données (350 téraoctets, pour 14,6 milliards d’images couvrant 21,6 millions de km² dans 20 pays) était déséquilibré.
Il en résulte des cartes d’une précision de 5 mètres, alors que la résolution est d’un kilomètre pour la carte « Gridded Population of the World » de l’Université de Columbia, considérée comme une référence (voir les notes de la version du 28 mai 2015 au format PDF).
Reste une limite au modèle : Facebook a dû trancher concernant le décompte précis de la population. Ses équipes ont opté pour une répartition égale entre les différents bâtiments.
Les cartes seront rendues publiques au cours de l’année. Elles pourraient être exploitées, entre autres, pour des études socioéconomiques et pour la prévention des catastrophes naturelles.
Crédit photo : Arthimedes – Shutterstock.com
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