Facebook chahuté en Bourse : qui sont les maillons faibles ?
Après le fiasco en Bourse de Facebook, le directeur financier du réseau social et un analyste vedette de Morgan Stanley se retrouvent dans le collimateur.
Qui porte la responsabilité du plantage de l’introduction en Bourse de Facebook ?
Les regards se tournent vers le directeur financier de Facebook (David Ebersman) mais aussi les analystes financiers en charge de superviser l’IPO pour le compte de Morgan Stanley (en particulier Michael Grimes, co-manager du département Technology Investment au sein de la banque d’affaires).
L’introduction rêvée en Bourse du réseau social s’est transformée en scénario noir : le titre FB a flanché dès le démarrage et des investisseurs initient des plaintes en nom collectif pour éclaircir l’influence des banques d’affaires dans cette tendance à la baisse.
Lancé en Bourse vendredi à 38,00 dollars, le titre « FB » a perdu près de 20% sur les trois premières séances de cotation (malgré un regain observé mercredi avec +3,23% à 32,00 dollars).
Selon une enquête des Echos, David Ebersman est accusé d’avoir joué en solo à l’étape ultime de la pré-introduction.
Il aurait pris la décision d’augmenter le nombre de titres offerts aux investisseurs de 25% sur les conseils de Morgan Stanley.
Une initiative jugée hasardeuse du Chief Financial Officer qui aurait suscité le yoyo du cours FB observé le jour de l’introduction en Bourse de Facebook (18 mai).
Mais David Ebersman auraît été influencé par Michael Grimes, son principal interlocuteur du côté de Morgan Stanley. Celui-ci avait déjà piloté d’autres IPO de sociétés vedettes du Net comme LinkedIn, Pandora, Groupon et Zynga.
On n’a pas fini d’entendre parler du ratage de Facebook pour ses débuts en Bourse.
Outre les actions en justice initiées par les investisseurs qui s’estiment lésés, les autorités de régulation de la Bourse (SEC, Finra) scrutent les anomalies constatées sans avoir déclenché d’enquêtes officielles.
De son côté, la Commission bancaire du Sénat américain a annoncé de son côté qu’elle allait ouvrir une enquête informelle sur l’affaire.