Facebook veut éviter que data rime avec surveillance
Facebook interdit désormais explicitement aux développeurs d’utiliser ses données pour créer des outils de surveillance.
Les données auxquelles nous vous ouvrons l’accès ne doivent en aucun cas être exploitées pour créer des outils de surveillance : c’est le message que Facebook adresse aux développeurs par le biais d’une mise à jour des conditions d’utilisation de sa plate-forme*.
La consigne est ajoutée au 3.1, à la suite de la mention « Protégez les informations que vous recevez de notre part contre tout accès, toute utilisation ou toute divulgation non autorisés ».
Officiellement, l’objectif est d’être « plus explicite », dans la continuité des « mesures prises ces derniers mois » aux États-Unis, en collaboration avec des organismes comme l’Union américaine pour les libertés civiles (ACLU) et Color of Change.
Facebook rappelle, pour l’occasion, réviser régulièrement ses différentes « politiques », à l’image de celle relative à la publicité : depuis peu, elle bannit les annonces pour des prêts sur salaire et interdit l’utilisation de données personnelles pour étudier les demandes d’emprunts.
La firme ne s’étend pas pour autant sur les questions du ciblage marketing et publicitaire, autre pan de l’exploitation de données qui lui vaut d’être scrutée de toutes parts.
Du côté des membres du réseau social, l’accueil est mitigé : plus d’un souligne le « décalage entre les promesses et la réalité », mettant en doute la ferme opposition que Facebook manifeste aux pratiques des services de renseignement.
* La version française de cette politique par laquelle les développeurs s’engagent entre autres à obtenir le consentement des personnes avant de publier en leur nom ou encore à supprimer des données sur demande n’a pas encore été modifiée à l’heure où nous écrivons ces lignes. Celle de l’API Instagram l’est (au point 28), mais n’est pas traduite dans la langue de Molière.