Facebook : l’Irlande vaut bien un datacenter
Facebook a choisi l’Irlande pour construire son deuxième datacenter européen, qui doit ouvrir à l’horizon 2017-2018. Comment expliquer cette décision ?
L’Irlande accueillera bien le deuxième datacenter européen de Facebook.
La société Internet de Mark Zuckerberg a obtenu l’aval des autorités du comté de Meath pour implanter le bâtiment à proximité de Clonee, village situé une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Dublin.
La construction devrait démarrer cette année. La mise en service interviendrait fin 2017 ou début 2018 et s’assortirait de recrutements. À cette occasion, Facebook passerait le cap des 1 000 personnes employées dans le pays.
Les premières allusions « officielles » à ce datacenter remontent à la mi-2015, sous la houlette de la ministre chargée de la Protection des données personnelles. Il était, à l’époque, question d’un investissement initial de 200 millions d’euros.
La structure sera intégralement alimentée en énergie provenant de sources renouvelables. En l’occurrence, l’éolien, qui facilitera aussi le refroidissement… moyennant l’installation d’un système de filtrage des particules de sel contenues dans l’air.
Ce datacenter – le 6e de Facebook dans le monde – doit participer à un objectif défini sur le moyen terme : le réseau social estime pouvoir faire fonctionner, à l’horizon 2018, la moitié de son infrastructure sur des énergies propres.
Extension préventive ?
L’architecture du complexe est établie dans le cadre du projet Open Compute, piloté par une quinzaine d’entreprises (Intel, Microsoft, HP, Nokia, Rackspace…) et qui vise à optimiser la conception des serveurs pour les rendre notamment moins énergivores.
Même philosophie, donc, que pour le premier datacenter que Facebook avait ouvert en Europe. C’était en 2013, en Suède, à Luleå (prononcer « Luléo »), sur 30 000 m² à proximité du cercle polaire arctique. Le climat rigoureux du Grand Nord facilite le refroidissement de ces installations alimentées essentiellement à l’hydroélectrique.
On peut supposer que Facebook cherche simplement à étendre ses ressources pour absorber la volumétrie croissante des données produites par ses utilisateurs européens.
Difficile toutefois d’éclipser l’épisode Safe Harbor, du nom de cet accord sous le couvert duquel les entreprises américaines transféraient, vers les États-Unis, des données collectées sur le sol européen.
Ledit accord a été invalidé en octobre dernier par la Cour de justice de l’Union européenne.
Au regard des enjeux économiques (et de la pression exercée par l’administration U.S.), le G29 ne veut pas perdre de temps pour définir un cadre alternatif. Lequel pourrait être nettement plus restrictif que le Safe Harbor en matière de stockage de données.
Facebook bénéficie aussi d’une fiscalité avantageuse en Irlande. Il est dans son intérêt de préserver de bonnes relations avec les pouvoirs publics sur place.
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