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Facebook ne sait plus où tourner la tête

Trois ans seulement après sa création, Facebook suscite la convoitise des plus grands portails. Microsoft, Google et d’autres fonds d’investissement se sont dits prêts à investir gros sur cette start-up californienne qui fait couler beaucoup d’encre. Le montant des investissements pourrait valoriser la plate-forme communautaire (social networking) à hauteur de 10 milliards de dollars (7,1 milliards d’euros).

Selon le Wall Street Journal, Microsoft souhaite acquérir 5% des parts de la start-up californienne et se dit prêt à investir entre 300 et 500 millions de dollars (entre 210 et 350 millions d’euros). Le montant que Google souhaite investir n’a pas été révélé.

« La valorisation de Facebook pourrait encore augmenter s’il y a surenchère entre les sociétés prétendantes, comme cela est déjà arrivé dans d’autres opérations d’acquisition de start-up », commente le New York Times, faisant allusion au rachat par Google de DoubleClick pour 3,1 milliards de dollars en avril dernier.

Maintenir les investisseurs concurrents à distance

L’entreprise du jeune Net-entrepreneur Mark Zuckerberg n’intéresse pas que les acteurs de l’Internet mais aussi une poignée de sociétés spécialisées en capital-risque, fonds spéculatifs et capital-investissement.

Persuadés que Facebook deviendra à terme un acteur incontournable du Web, ses investisseurs potentiels au profil plus financier pourraient même offrir plus que le montant initialement prévu : jusqu’à 13 milliards de dollars (plus de 9 milliards d’euros).

Quel que soit le prétendant, le montant faramineux des investissements ne reflète pas la valeur réelle de Facebook, dont le chifre d’affaires annuel s’est établi entre 60 et 96 millions de dollars (42 et 68 millions d’euros) en 2006.

Ces gains proviennent essentiellement d’un contrat publicitaire conclu avec Microsoft depuis un an, assure le New York Times. La stratégie de Microsoft – l’investisseur le plus sérieux, souligne l’analyste Richard Greenfield – serait donc de maintenir les concurrents les plus sérieux à distance.

Le précédent Yahoo

La décision, prise en mai dernier, d’ouvrir la plate-forme à des développeurs tiers afin de développer des nouvelles applications est un système acclamé par les utilisateurs. Cela a éveillé encore plus la curiosité des grands acteurs du Web.

Même si, il y a un an déjà, Yahoo avait déjà soumis une offre. La somme avancée à l’époque paraissait énorme : 900 millions de dollars (près de 640 millions d’euros) pour racheter Facebook.

Mais, Mark Zuckerberg avait alors refusé, provoquant quelques regards moqueurs. Aujourd’hui, la start-up Web 2.0 au logo bleu foncé vaudrait 10 fois plus.

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