Facebook, nouveau levier économique ?
L’arrivée de Facebook sur la Toile et l’intérêt des internautes pour le Web Social a permis la création d’un nouvel écosystème, vecteur de création d’emplois et de génération de revenus.
A quelques heures de son entrée en Bourse, Facebook semble à son apogée. Le réseau social, qui a débarqué sur la Toile il y 8 ans et fédère plus de 900 millions de membres, a donné naissance, au fil des ans, à tout un écosystème économique.
Le réseau social de Mark Zuckerberg emploie déjà dans ses bureaux quelques 3 500 personnes.
Mais une étude publiée en 2011 par l’université américaine du Maryland souligne que l’impact en termes d’emplois de Facebook est significatif : « l’économie des applis Facebook », comme l’appelle les auteurs de cette étude, Il-Horn Hann et Siva Viswanathan, aurait permis la création, ces dernières années, de plus de 182 000 emplois dans le monde et injecté dans l’économie américaine plus de 12,19 milliards de dollars.
A titre d’exemple, le célèbre éditeur de jeux Facebook Zynga (Farmville, Zynga Poker) emploie 2 000 collaborateurs et a initié son entrée en Bourse en décembre dernier.
En Europe, Facebook joue aussi son rôle de « booster ». Selon un rapport du cabinet Deloitte, l’écosystème Facebook aurait permis de créer 232 000 emplois en 2011 en Europe, dont 22 000 en France, et de générer 15,3 milliards d’euros, dont 1,9 milliard d’euros dans l’Hexagone.
Ce sont surtout les « partenaires » directs et indirects de Facebook qui bénéficient de l’attrait exercé par le site communautaire : développeurs d’applications, agences de marketing et de publicité, éditeurs de jeux sociaux…
Toutefois, Il-Horn Hann souligne que tous ces nouveaux emplois peuvent être initiés à la suite de suppressions d’autres postes.
« Nous pensons que beaucoup d’emplois sont créés et qu’il s’agit de nouveaux emplois, mais c’est quelque chose qui prête toujours à débat« , a-t-il déclaré à l’AFP.
Selon l’économiste de chez IHS GLobal Insigh, Nariman Behravesh, « beaucoup de l’activité sur Facebook est par définition non économique. Les familles qui restent en contact, les copains de lycée qui se retrouvent. On ne peut pas mettre un prix là-dessus« .
« Je crois que l’une des raisons pour lesquelles la valorisation (de Facebook) est tellement élevée, c’est qu’il y a un public énorme, et on peut lui vendre des choses, et on peut segmenter ce marché« , complète-t-il.