Si vous suivez des organes de presse locale ou que vos amis en relayent les publications, il est possible qu’elles apparaissent plus haut dans votre fil d’actualités.
C’est, en substance, le message que Mark Zuckerberg a fait passer ce lundi.
Cette mesure est la troisième annoncée dans le cadre de la stratégie que le patron de Facebook avait présentée lors de ses vœux de nouvelle année : « revenir aux fondamentaux » d’un réseau social qui a « dévié de sa trajectoire ».
La première de ces mesures consiste en une modification de l’algorithme qui ordonne le fil d’actualités. En complément à des signaux comme le nombre de partages et de commentaires, a été intégrée une métrique qui joue désormais sur le classement des publications : la probabilité qu’un utilisateur en discute avec ses amis.
Selon cette logique de mise en avant du contenu « qui fait sens », les publications des amis, de la famille et des groupes communautaires remontent, aux dépens de ceux émanant de marques, d’entreprises et de médias.
La deuxième initiative, officialisée le 19 janvier, porte sur le classement des sources d’actualité selon la confiance que les membres du réseau social manifesteront lors d’enquêtes d’opinion. Il en va, selon Mark Zuckerberg, d’une lutte contre « le sensationnalisme et la désinformation ».
Pour ce qui est de la mise en avant des sources locales, l’intéressé affirme qu’elle est le fruit de nombreuses demandes reçues en ce sens lors de sa tournée des États-Unis* effectuée l’an dernier.
En toile de fond, un objectif de renforcement de l’engagement citoyen.
Mark Zuckerberg avait déjà abordé la problématique il y a près d’un an dans une lettre à la communauté Facebook.
Expliquant que le réseau social avait « aidé plus de 2 millions d’Américains à s’enregistrer sur les listes » en vue de la présidentielle qui a vu la victoire de Donald Trump, il avait posé trois défis : comment encourager le vote, le suivi des politiques locales et l’établissement de processus de décision collective.
Quant à supplanter les institutions traditionnelles, Facebook avait relativisé, expliquant souhaiter les renforcer « à l’heure où la confiance que leur accordent les citoyens faiblit ».
Et d’appeler à la mise en place d’un dialogue entre citoyens et pouvoirs publics, en donnant deux exemples. D’une part, celui du Premier ministre indien, qui a demandé aux membres de son gouvernement de partager leurs agendas sur Facebook. De l’autre, l’Islande, où il est commun de citer, dans des discussions de groupe, des personnalités politiques.
Quelques mois plus tard, la mission de Facebook avait évolué : il n’est plus simplement question de développer « un monde plus ouvert et connecté », mais aussi de « rapprocher les individus et leur donner le pouvoir de construire une communauté ».
Les groupes, qui ont réuni « plus d’un milliard de personnes » depuis leur lancement en 2010, représentent le pilier de cette démarche.
* Les États-Unis sont le seul marché concerné pour l’heure. Il est question d’une extension à « d’autres pays » cette année.
Crédit photo : Facebook
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