Facebook revoit l’architecture de ses data centers
Sous l’égide du projet Open Compute, Facebook se rapproche d’Intel pour élaborer une architecture de serveurs plus dense et moins énergivore, à base de processeurs Atom et de stockage SSD.
Facebook veut améliorer le rendement de ses data centers.
Sous la bannière du projet Open Compute, que rejoignent pour l’occasion une douzaine d’acteurs de l’industrie IT, le réseau social se lie à Intel pour élaborer une architecture de serveurs en rack au rendement performance par watt optimisé.
Passé le sempiternel défi de la consommation d’énergie, le tandem a porté ses efforts sur la fiabilité du système, en désolidarisant certaines composantes pour mieux tolérer les éventuelles pannes.
Illustration avec un prototype signé Quanta Computer, équipé en processeurs Atom « Avoton » et présenté lors de l’Open Compute Summit.
Ces serveurs seront mis à contribution pour stocker les photos des utilisateurs, téléversées à hauteur de 300 millions par jour.
Par opposition au simple archivage, il en va d’une logique d’accessibilité, les photos étant omniprésentes sur le réseau social. D’où la nécessité d’offrir une haute qualité de service (QoS).
C’est dans cet esprit qu’Intel met en application sa technologie Silicon Photonics, qui assure des interconnexions en entrée/sortie à 100 Gbit/s entre les portes logiques du processeur.
Facebook accompagne également le projet DragonStone, un concept de serveur basse consommation articulé autour d’un seul CPU et pourvu d’une alimentation redondante, destiné à l’archivage de données « froides », peu sollicitées.
Cette technologie a déjà fait l’objet d’une implémentation dans le data center suédois du réseau social, avec une efficacité accrue de l’ordre de 40%, selon les équipes de Mark Zuckerberg.
Dans un autre registre, les travaux sur la densité des serveurs sont menés avec Winterfell, qui développe une architecture au moindre encombrement.
Enfin, avec la technologie ioScale de Fusion-IO (des systèmes SSD de 3,2 To), la révolution de la mémoire flash s’accélère, aux dépens des disques durs, avec comme bénéfice principal un allègement de la facture d’électricité.
Facebook participera également à l’élaboration d’un format de carte mère (nom de code « Group Hug ») qui puissent accueillir jusqu’à 10 processeurs, qu’importe leur fabricant.
Ce standard d’interopérabilité impliquerait des composants SoC (System-on-a-Chip) échangeables via des cartes PCI Express.
TechCrunch note qu’AMD, Applied Micro, Calxeda et Intel se sont engagés dans la démarche, secondés par des spécialistes du stockage : EMC, Hitachi, Sandisk…
Selon Business Insider, Facebook a investi, en 2011, plus d’un milliard de dollars dans son infrastructure.
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