Le rachat de WhatsApp par Facebook pourraient préoccuper les organisations de protection des données en Europe. Celles-ci voudraient surtout savoir comment les données des utilisateurs de l’application instantanée mobile seront exploitées par le réseau social.
La semaine dernière, Facebook a annoncé le rachat de WhatsApp pour 19 milliards de dollars. Le service mobile compte 465 millions d’utilisateurs dans le monde. Mark Zuckerberg, CEO de Facebook, a tenu des propos rassurants sur l’exploitation des données personnelles sur WhatsApp lors du Mobile World Congress : « C’est le service que les gens veulent utiliser. Nous serions idiots de changer cela. »
Pas suffisant comme garantie semble penser Jacob Kohnstamm, Président de l’autorité en charge de la protection des données personnelles aux Pays-Bas, mais aussi du groupe européen G29 (Article 29 working group on data protection) qui sert de point de contact à l’ensemble des instances nationales chargées de veiller au respect de la confidentialité. Sachant que, juste après le téléchargement, l’application mobile de messagerie instantanée a accès au carnet de contacts du détenteur du mobile.
Selon Bloomberg, la Dutch Data Protection Authority (Dutch DPA, équivalente CNIL en France) s’attelle déjà à rassembler des éléments pour cerner comment les données personnelles de WhatsApp seront exploitées dans le giron de Facebook. Mais on ne parle pas d’ouverture d’enquête officielle en l’état actuel. « Mes collègues dans d’autres pays européens pourraient décider de faire des recherches sur ce produit », estime Jacob Kohnstamm. Une première étape qui pourrait déboucher ensuite sur une réelle investigation.
Wim Nauwelaerts, avocat spécialisé dans les questions de protection des données et rattaché au cabinet Hunton & Williams LLP de Bruxelles est tout aussi perplexe. « Non seulement Facebook a acquis une application de messagerie populaire mais, en plus, le réseau social a acquis une base d’adresses et de numéros de téléphones de 450 millions d’utilisateurs dans le monde. »
Tout comme Google, le G29 reste vigilant avec l’exploitation des données par Facebook. La fédération européenne d’instances nationales ayant vocation à faire respecter la confidentialité des échanges électroniques a déjà rappelé à l’ordre le réseau social sur des questions portant sur la reconnaissance faciale par exemple. En France, la CNIL avait demandé en 2012 des explications à Facebook sur la manière dont des messages antérieurs à 2009 avaient été diffusés à travers la timeline de comptes d’ utilisateurs français.
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(Crédit image : Texelart pour Shutterstock)
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