Facture Internet mobile : Luc Chatel plaide pour un système d’alerte et de blocage
Le secrétaire d’Etat demande aux opérateurs la mise en place d’un dispositif de blocage pour limiter les factures trop élevées, liées à l’utilisation de l’Internet mobile.
La notion d' »Internet mobile en illimité » ne semble pas signifier la même chose pour les opérateurs mobiles et pour les consommateurs. Pour éviter aux mobinautes disposant de ce type de forfait de payer des factures mensuelles trop salées, le secrétaire d’Etat chargé de l’Industrie et de la Consommation a adressé une lettre à la Fédération Française des Télécoms (FTT), qui regroupe des opérateurs comme Orange, Bouygues Telecom ou SFR, en soulignant les « incompréhensions croissantes vis-à-vis de l’Internet mobile ».
Luc Chatel demande ainsi aux opérateurs français, MVNO compris, de mettre en place des systèmes d’alerte et de blocage pour avertir le consommateur lorsque sa facture atteint « un montant critique de dépense d’Internet mobile ». Le montant de cette « somme palier » n’a en revanche pas été précisé. Le secrétaire d’Etat souhaite que ce dispositif entre en vigueur avant cet été.
Le principe de l’nternet mobile est en effet souvent mal compris par les mobinautes qui, souvent, ne disposent pas facilement d’informations claires et précises. Ainsi, « l’Observatoire des plaintes et insatisfactions 2008 dans le secteur des communications électroniques », publié par l’Association française des utilisateurs de télécommunications (Afutt) en mars dernier, montre que le nombre de plaintes concernant le secteur des mobile a progressé de 10% l’an dernier. Plus inquiétant : les réclamations concernant les factures ont augmenté de 32,6% en un an.
Des forfaits illimités, mais sous conditions
Car, contre toute attente, l’Internet illimité a bien… des limites. Le forfait ad hoc payé par le consommateur n’inclut pas des prestations souvent utilisées, comme le surf sur son mobile depuis l’étranger, la consultation et l’envoi de ses mails ou des pièces jointes associées ou le téléchargement d’applications, suivant les offres des opérateurs. En outre, SFR, Orange et Bouygues Telecom se réservent le droit de limiter le débit au-delà d’un usage qu’ils qualifient de « raisonnable » de 500Mo d’échanges de données par mois.
L’Union Européenne, de son côté, a déjà pris les devants. Le Parlement européen a décidé que les opérateurs seront obligés, dès juillet 2010, de couper l’accès à l’Internet mobile aux clients qui auront transféré pour plus de 50 euros de données par mois.