Aux États-Unis, c’est une drôle d’affaire que le FBI doit résoudre.
Tout débute lorsqu’un district académique situé en Pennsylvanie (Lower Merion School District) prête aux élèves du lycée Harriton (Harriton High School, regroupant des enfants de milieux aisés) des ordinateurs portables avec webcam intégrée.
Cet accessoire vidéo est la source de tous les maux depuis qu’une famille a déposé une plainte.
Motif : le district académique aurait cherché à s’introduire dans la vie privée en surveillant discrètement leur enfant inscrit à ce lycée, en utilisant la caméra.
L’école est notamment suspectée d’avoir installé par défaut un logiciel espion sur les ordinateurs pour activer à distance leur caméra afin de surveiller l’élève et sa famille.
L’affaire s’est emballée lorsque l’école a convoqué un élève pour lui reprocher le mauvais comportement qui avait été observé devant son ordinateur…en étant connecté depuis son domicile.
En guise de preuve, des responsables du lycée lui ont montré des captures d’images.
Quand le FBI s’en mêle
Pister, écouter et espionner des élèves dans leur vie privée, un nouveau pas franchi par cette école ? Le FBI et le bureau du procureur fédéral ont déclenché une enquête pour déterminer les responsabilités et la légalité de cette opération.
Les autorités n’ont pas souhaité faire de commentaires pour l’instant. Mais Mike Walker, un consultant en sécurité chez intrepidus Group a indiqué sur son blog qu’il avait identifié l’administrateur du district académique soupçonné d’avoir supervisé la surveillance des élèves.
Mike Walker porte également ses soupçons sur le logiciel utilisé qui permettait d’espionner les ordinateurs connectés à Internet et de capturer les images des élèves.
Pour aller plus loin, le consultant donne toujours sur son blog le moyen de détecter si un logiciel de type LANRev est installé sur la machine et s’il transmet des données à l’insu de l’utilisateur.
Mike Walker a demandé aux familles concernées de « retirer le disque dur des ordinateurs portables de leurs enfants et ne plus relier l’ordinateur à un réseau quelconque » . Et ce, « pour préserver les preuves numériques que l’équipe d’encadrement de l’école pourrait faire disparaître avec un script LanREV ».
Selon The Philadelphia Inquirer, un juge fédéral a interdit dans une ordonnance en date du 22 février que le district académique modifie le logiciel sur les ordinateurs portables et exige que toutes les preuves numériques soient préservées.
Quoi qu’il en soit le mal est fait. Car un représentant de l’école a déjà reconnu que les webcams avaient été activées à 42 reprises…
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