Le FBI s’intéresse à la surveillance en temps réel des services cloud et des messageries

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Le FBI souhaite obtenir une modification de la loi américaine afin d’être autorisé à surveiller en temps réel les services cloud et messageries électroniques, comme Gmail ou Dropbox.

Malgré l’arsenal législatif qui lui permet d’obtenir de précieux renseignements numériques au titre de la sécurité des États-Unis, le Bureau fédéral d’investigation (FBI – Federal Bureau of Investigation) peine encore à surveiller en temps réel des services comme Gmail, Google Voice et Dropbox.

La situation pourrait toutefois changer, car le Bureau veut faire de la surveillance en temps réel de communications en ligne une priorité cette année 2013, rapporte Slate.com. Le FBI cherche donc à étendre ses prérogatives, rapporte Silicon.fr.

À l’heure actuelle, le FBI peut facilement obtenir des copies archivées de messages électroniques dans le cadre de la loi de 1986 ECPA (Electronic Communications Privacy Act).

Par ailleurs, la loi de 1994 CALEA (Communications Assistance for Law Enforcement Act) permet aux autorités du pays d’imposer aux opérateurs et fournisseurs Internet l’installation de logiciels de contrôle au sein même de leurs réseaux.

Via le « Title III » ou Wiretap Act – loi sur l’écoute de communications par câbles et électroniques, les autorités fédérales peuvent aussi demander aux fournisseurs de services de messagerie électronique et instantanée de leur fournir « l’assistance technique nécessaire pour accomplir l’interception [des conversations] ».

Quoi qu’il en soit, la surveillance en temps réel, aisée et efficace, de services cloud et messageries n’est pas encore couverte dans un cadre légal, au grand regret de l’agence fédérale d’enquête…

La semaine dernière, l’avocat général du FBI Andrew Weissmann a déclaré que le Bureau veut obtenir le droit de surveiller « in real-time » de multiples services en ligne où sont échangées des communications : de Gmail à la fonction de messagerie instantanée du Scrabble Online.

« Ces communications sont utilisées pour des conversations criminelles », a-t-il commenté lors d’une intervention dans le bureau de Washington D.C de l’Association américaine du barreau (American Bar Association). Il affirme, comme ses prédécesseurs, que le « Title III » n’est pas suffisant, car exiger une « assistance technique » des opérateurs et fournisseurs Internet ne veut pas dire les forcer à « effectuer » une mise sur écoute.

Pour y remédier, a ajouté Weissmann, le FBI travaille avec « des membres de la communauté du renseignement » à l’élaboration d’une proposition en faveur de l’extension de ses pouvoirs en matière d’espionnage numérique.

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