Le feature phone tient bon la barre face au smartphone
Malgré un taux d’adoption croissant, le modèle du smartphone ne semble pas encore près d’éclipser les téléphones basiques ou « feature phones ».
Dans un contexte d’incertitude sur un marché des smartphones qui commence à montrer des signes de saturation, notamment chez les plus jeunes, les opérateurs se tournent vers les seniors pour étendre leur base clients.
Une réorientation stratégique qui profite aux « feature phones« , ces terminaux que l’on qualifiera de basiques, par opposition aux « téléphones intelligents », connectés à Internet et qui offrent la possibilité d’installer des applications.
Ces derniers, généralement plus performants et ouverts à davantage d’usages, ont séduit les utilisateurs occidentaux.
Illustration auprès des 6600 personnes interrogées dans 5 pays d’Europe et aux États-Unis dans le cadre de l’étude « The Connected Consumer Survey 2013 : smartphones, mobile data access and monetisation » du cabinet Analysis Mason) : 52% déclarent posséder un smartphone.
Motivée tout particulièrement par le recul significatif des tarifs, cette adoption est fulgurante… mais une part significative des consommateurs y reste hermétique.
Près de la moitié des non-utilisateurs de smartphones indiquent en effet ne pas avoir l’intention de franchir le pas à l’heure de renouveler leur équipement.
Il faut dire que 61% d’entre eux optent pour des offres prépayées ou SIM-only, lesquelles, n’incluant pas de services data, ne sont généralement pas liées à des smartphones.
Mais la marge de manoeuvre se réduit aussi auprès du jeune public, ultra-connecté : au pointage d’octobre 2012, 77% des 18-24 ans possédaient un smartphone.
Les opérateurs doivent désormais recruter des clients plus âgés… avec un discours différent, les campagnes publicitaires centrées sur l’usage applicatif et la vitesse du réseau ne constituant pas un argument convaincant, comme le note Silicon.fr.
Autre enjeu : éduquer ces consommateurs sur l’évolution du modèle de facturation en lien avec l’Internet mobile. Ce qui pourrait passer par des rabais sur les forfaits voix et messagerie.
Néanmoins, à quoi bon vouloir imposer un smartphone à un utilisateur qui n’en exploitera que les fonctions basiques ? Il y perdra la simplicité d’usage et l’autonomie, voire la solidité, qu’offrent les « feature phones ».
Autant de problématiques qui risquent de venir encombrer le service clients et d’élever le taux d’insatisfaction auprès des opérateurs.
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