L’abandon de Windows XP par Microsoft donnera-t-il un nouvel élan au marché mondial du PC ?
Un telle éventualité fait sens au regard de la situation actuelle en Europe de l’Ouest. A mesure que l’échéance approche, les grossistes enregistrent une hausse significative des commandes. Au mois de janvier, leurs ventes d’ordinateurs de bureau (« desktop ») ont connu une croissance annuelle de 13,6% en volume. La demande progresse essentiellement en entreprise : +17,3%… et +6,6% en y associant les portables (« notebooks »).
Le cabinet d’analyse IT Context* établit un lien direct entre cette embellie du canal BtoB et les projets de migration des parcs informatiques liés à la fin imminente du support de Windows XP, fixée au 8 avril. Selon ses estimations (document PDF, 2 pages), plus de 30% des PC en entreprise exploitent encore cette version vieillissante du système d’exploitation de Microsoft – qui soufflera bientôt ses 13 bougies. Une résilience qui contraste avec la percée timide de l’offre Windows 8.x (12,6% du marché).
Mais cet essor soudain du PC fixe est aussi la conséquence d’un rééquilibrage du marché après un fort déclin des ventes en début d’année dernièredans plusieurs pays d’Europe. Il ne compense pas, en outre, la baisse globale des ventes d’ordinateurs entre janvier 2013 et janvier 2013 : -3%, dont -4,3% pour les portables et -10,9% pour l’offre grand public.
C’est en Grande-Bretagne que l’embellie est la plus forte : +30% de livraisons pour les PC de bureau… et +38,5% en entreprise. Comparable en Allemagne (+20% au global ; +29% en entreprise), la dynamique est moins marquée en France (respectivement +17,4% et +11,3%). Elle est même négative en Italie (-2% au global ; -1,4% en entreprise).
L’arrêt du support de Windows XP impliquera la fin de la diffusion des mises à jour destinées à corriger des failles de sécurité. Les experts redoutent déjà un « saint-hacker’s day » ce 8 avril, certains exploits (vulnérabilités logicielles non résorbées par Microsoft) pouvant se monnayer entre 50 000 et 150 000 dollars au marché noir.
De nombreuses entreprises n’ayant pas finalisé la migration de leur système d’information ont négocié, généralement au prix fort, des accords de support étendu. Dans certains secteurs, on envisage un passage par la case Linux. Premières concernées, les banques et leurs distributeurs de billets. L’idée serait surtout de pouvoir aligner les mises à niveau du logiciel sur celles du matériel. Les constructeurs pourraient même prendre en charge le support technique de l’OS, ce aussi longtemps que le distributeur est exploité par le client (10 à 15 ans en général).
* En s’appuyant sur le nombre de ventes effectivement réalisées par les distributeurs IT, Context se différencie des instituts IDC, Gartner et consorts, dont les études se basent sur les livraisons des constructeurs aux revendeurs.
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