Fibre optique : « la course de fonds a démarré en France », selon l’ARCEP
Lors de la présentation du rapport annuel d’activité ARCEP, le déploiement de la fibre a occupé une place majeure dans le discours de son président Jean-Ludovic Silicani.
En présentant le rapport 2009 d’activité 2009 de l’ARCEP, son président Jean-Ludovic Silicani a insisté sur le grand chantier de la fibre.
« Si le cap à atteindre est donc clair [un déploiement national et une couverture très haut débit pour tous, ndlr], il faut trouver le bon rythme, car il s’agit d’une course de fond. »
Pour l’ARCEP, le doute n’est plus permis : « le cycle d’investissement dans la fibre optique a démarré en France. »
Dans son discours, Jean-Ludovic Silicani a assuré que la France sera le premier pays de l’Union européenne « doté d’un cadre complet, donnant une sécurité juridique aux acteurs » : loi pour la Modernisation de l’économie et celle relative à la Lutte contre la « fracture numérique » (Loi Pintat).
Celle-ci donne un accès à une éligibilité au financement des infrastructures très haut débit par les collectivités.
Comment ? En s’appuyant sur le grand emprunt national et à condition d’établir des schémas directeurs territoriaux d’aménagement numérique (l’ARCEP en a recensé quinze en l’état actuel).
L’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes a établi des « règles favorisant les déploiements » tout en prenant en compte « un équilibre entre une concurrence raisonnable par les infrastructures et un niveau (…) de co-investissement ou de mutualisation ».
Les premières initiatives structurelles émergent dans les zones très denses : en février, les opérateurs déployant des réseaux pour la fibre à domicile (FTTH) ont publié leurs offres relatives aux modalités d’accès à leurs réseaux.
Plus récemment, les premiers appels au co-investissement, pour couvrir en très haut débit plus de 80 communes de ces zones d’ici la fin de l’année, devraient permettre de raccorder 800 000 foyers supplémentaires (ce qui permettrait de multiplier par deux le nombre de foyers raccordables).
« Les discussions entre l’ARCEP et les opérateurs se poursuivent, afin d’affiner progressivement les modalités techniques et financières des offres d’accès et permettre l’industrialisation des processus », explique Jean-Ludovic Silicani.
Mais, selon des propos recueillis par l’AFP, le président de l’ARCEP se montre « surpris et déçu jusqu’à maintenant », en référence au « décalage très fort » entre le nombre de foyers raccordés à la fibre optique (800 000) et le nombre de foyers abonnés (80 000). « En Europe, à quelques exceptions près, le taux d’abonnement à la fibre optique est très bas », tempère-t-il.
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