Fibre optique : un marché marqué par sa frilosité en France

Régulations

A la fin du 2ème trimestre 2012, l’ARCEP recense une base globale de 760 000 abonnements très haut débit. Un constat : la fibre à domicile (FTTH) a du mal à trouver ses marques en France.

Les Français hésitent toujours à adopter le très haut débit.

Le gouvernement, qui souhaite un pilotage national du déploiement, et les opérateurs télécoms devront fournir des efforts pour stimuler la demande qui reste timorée.

A la fin du deuxième trimestre 2012, l’ARCEP recense une base globale de 760 000 abonnements très haut débit.

Entre avril et juin 2012, on recense 45 000 nouveaux comptes, dont 25 000 comptes en mode d’accès de type fibre optique jusqu’aux abonnés (Fiber-to-the-Home ou FTTH en anglais).

Cela représente une hausse de 60% sur un an. Mais le taux de pénétration progresse vraiment lentement.

Le très haut débit reste un business dans les mains du câblo-opérateur Numericable et ses accès en fibre optique avec terminaison en câble coaxial.

Il représente la grande partie des abonnements THD : 515 000 abonnements très haut débit (+20 000 sur le trimestre, 30% sur un an).

En effectuant un pointage sur les marchés de gros, les investissements des opérateurs et l’équipement des logements en fibre optique se poursuivent : plus de 5,5 millions de logements sont éligibles au très haut débit.

Sur ce parc global éligible, 4,49 millions logements sont désormais éligibles à des offres très haut débit en fibre optique avec terminaison en câble coaxial.

Dont 1,41 million se situent en dehors des zones très denses.

Sur le front du FTTH éligible, une réserve d’1,75 million de logements est concernée (+45% en un an) : 260 000 accès sont situés en-dehors des zones très denses et 280 000 ont été déployés par des réseaux d’initiative publique (RIP) sous la houlette des collectivités territoriales.

La concurrence s’installe progressivement selon l’Autorité de régulation des télécoms : dans le cas de 785 000 des logements éligibles au FTTH, « au moins deux opérateurs » sont en mesure de commercialiser des offres ad hoc (+134% en un an).

Haut débit : l’ADSL tout puissant
Toujours selon les données ARCEP, le nombre d’abonnements haut débit s’élève à 22,6 millions à la fin du deuxième trimestre 2012 (+210 000 abonnements sur les trois derniers mois). La croissance nette provient exclusivement de l’augmentation du nombre d’abonnements xDSL (21,5 millions). Le nombre des autres abonnements haut débit (câble, wifi, satellite ou la boucle locale radio (BLR), régresse : -15 000 (total de 1,1 million à la fin juin 2012).

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