Fibre optique : un allié de poids règlementaire soutient l’architecture multi-fibres
L’ARCEP a reçu le soutien de l’Autorité de la concurrence dans sa vision de déploiement de la fibre optique en zones très denses.
Le multi-fibres en zones très denses de population a conquis l’Autorité de la concurrence.
Celle-ci vient d’apporter son soutien officiel à la proposition du dispositif préconisée par l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP). « Au nom de l’indépendance des acteurs, de la neutralité technologique et de la fluidité du marché au bénéfice du consommateur. »
Les deux principaux points sont validés : priorité à l’architecture multi-fibres et mise en œuvre de la mutualisation de la partie terminale des réseaux très haut débit en fibre optique.
Dans l’avis rendu par l’Autorité de la concurrence, il est précisé que « le recours à l’architecture multi-fibres constitue une opportunité unique de ne pas reconstituer de goulot d’étranglement sur la partie terminale des réseaux FTTH, notamment au niveau des immeubles. »
Un pavé est lancé dans la mare de France Telecom qui était plutôt tenté par une approche de déploiement mono-fibre avançant un facteur d’économie financière. Mais il semblerait que l’expérience du déploiement de l’Internet haut débit par ADSL et du dégroupage, qui lie encore fortement France Telecom aux opérateurs alternatifs, a marqué les esprits.
Le déploiement de la fibre sera donc marqué par une moindre dépendance réseaux entre France Telecom et Free par exemple. « Le déploiement de boucles locales alternatives constitue une étape nouvelle et essentielle puisqu’elle permettra à terme aux opérateurs tiers de s’abstraire davantage des infrastructures de l’opérateur historique et en particulier de ne plus faire appel à son offre de dégroupage de la boucle locale cuivre », peut-on lire dans l’avis.
Sur le volet financier, l’Autorité de la concurrence désapprouve également le calcul de surcoût avancé par France Telecomp (40% plus cher par abonné en multi-fibre). « L’installation de fibres supplémentaires représente surcoût relativement faible par rapport à une architecture mono-fibre et est neutre d’un point de vue technologique, que les opérateurs aient opté pour un déploiement de leur réseau de type point-à-point (une fibre par abonné de bout en bout) ou points-à-multipoints (réseau arborescent). »
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